Elle est encore dans sa chambre, pour ne pas changer. Elle n'était vêtit que d'un tee-shirt de Theodore qui lui allait un peu trop grand. Elle adorait porter des habits de garçon, tout simplement parce qu'elle trouvait ça beaucoup plus à l'aise que dans des vêtements féminins qui, pour grand nombre, sont décolletés ou serrés. Elle est mi-allongée sur le ventre, accoudée par ses bras. Elle est en train de lire un de ses magasines parmi sa compile, plongée par les articles people. Elle louchait de temps en temps sur son portable, vérifiant si elle n'avait pas reçu de texto ou même pour voir l'heure. Elle entend son ventre gargouiller, pour ne pas changer. Elle laisse tomber son magasine, puis se lève. Elle marche jusqu'à la cuisine et va se chercher du nutella ainsi que des fraises. Elle fait chauffer le nutella un peu, avant d'entendre la sonnette retentir. Elle se demande qui c'est, et se précipite à la porte d'entrée, tout en criant. J'arrive! Elle prend la clef, l'insère dans la serrure et ouvre. Elle est -très- surprise. Theo'?

Il lui sourit poliment. Il lui sourit poliment, bordel. Dans sa tête, c'est bagdad, et lui, il lui sourit juste. Ta mère m’a invité à passer le week-end ici, mais visiblement elle ne t’a pas prévenue. T’inquiète si t’es occupée ou avec quelqu’un, je regarderai la télé. Elle fronce les sourcils. ta mère? Vous êtes "frère et soeur", normalement, non? A moins qu'elle ait raté un épisode. Ah, non. A vrai dire, je suis restée dans ma chambre, et comme elle est partie je ne sais où, elle a dû oublier. Elle préfère ne pas lui répondre pour la deuxième partie, avant de se mordre sa lippe inférieure. Qu'est-ce que ça lui ferait, de toute façon, s'il y avait quelqu'un avec elle? Il rentre en la bousculant un peu, alors qu'elle referme la porte. Je me demandais où il était passé celui-là, mais en fait c’est toi qui l’avait. Ça te va bien, t’es sexy comme ça. Elle relève la tête, haussant les sourcils et rougissant légèrement. Oh, il était dans ma chambre. Du coup, je l'ai pris, ahah.. Et.. Merci. Il se dirige vers la cuisine, elle derrière lui. Il lui sourit. Ça sent bon, tu fais un gâteau? dit-il, avant de poursuivre. Des fraises, du chocolat, un tee-shirt trop grand qui te rend sexy.. Y'a quelqu'un là-haut avec qui t’es en train de passer un moment romantique? Il croise les bras et s'appuyant contre la table, tout en soutenant son regard. A vrai dire, je comptais me faire une après-midi rien que pour moi. Ce qui veut dire, mon "dessert" favori, un long bain mousseux éclairé à la bougie et voilà quoi. A son ton, on pourrait dire qu'elle le provoquait, ou même qu'elle voulait l'inviter. Peut-être était-ce son but? On ne sait pas vraiment.

Il pique une des fraises parmi des dizaines dans l'assiette avant de s'approcher d'elle. Il passe un bras autour de sa taille et se colle à elle, ce qui lui arrache des milliers de frissons. Qu'il ne l'ai pas remarqué, pitié, pensa-t-elle. Elle est nerveuse. Beaucoup même. Je peux venir avec toi? Elle déglutit, se demandant si c'était réel ou pas, finalement, ce moment. Il pose la fraise sur ses lèvres, de manière sensuelle. Il "redessinait" la forme pulpeuse de ses lippes. Finalement, lorsqu'elle entrouvrit la bouche pour manger la fraise, il l'a retira pour finalement, l'engloutir. Il se retire d'elle, ce qui lui fait échapper un soupir. Je plaisante, je suis sûr que tu vas essayer de me noyer. Elle rit d'un rire franc. Oui, bien-évidemment. J'en serais tellement capable en même temps, dit-elle en levant les yeux, un sourire moqueur. Tu sors ce soir ou tu restes ici? Si tu sors, j’irai sûrement voir un peu Elea, j’aime pas la laisser seule. Elle est malheureuse en ce moment, mais je ne sais pas pourquoi. Elle ne me dit rien, et elle ne dit rien à personne. Une fois elle m’a dit qu’elle avait une amie à qui elle disait tout avant, mais que cette fille ne lui parlait plus. Si j’arrivais à la retrouver.. Elle déglutit pour la deuxième fois, en plus d'un pincement au coeur. Alors comme ça, Eleanor n'allait pas bien? Et dire qu'elle était cette "personne" en particulier.. Enfin, c'est ce qu'elle pense. Mais rien que d'entendre son nom de la bouche de Theodore, ça l'a dégouttait. Je sais pas encore. Mais écoute, fais toi plaisir, va la voir si ça te peut te faire taaant plaisir que ça, dit-elle sarcastiquement. Elle avait employé un ton..glacial. Elle ne le pensais pas du tout. Elle voulait qu'il reste avec elle, et seulement elle. Elle avait trop sa fierté pour lui dire de rester avec elle. Mais, s'il voulait tellement aller voir sa chère "Elea", il n'avait qu'à y aller. Après tout, ça ne ferait qu'une déception de plus, n'est-ce-pas? Ah, aussi.. Je vais récupérer quelques affaires en plus ici, il va bien falloir que je finisse par débarrasser la chambre. Ça me fait bizarre. Deuxième pincement au coeur. Si ça continuait ainsi, elle finirait la soirée en larmes. Ce qu'elle ne voulait pas. Reste forte, garde ta fierté, finit pas en pleure, ne tombe pas dans le panneau, et tout ira bien. Tout ira bien, se répétait-elle dans sa tête, depuis déjà deux minutes. Oh.. D'accord. Il croise les bras, pour la seconde fois, et la regarde encore. Elle lui fait un mince sourire, puis dérive sur le côté prendre le bol de nutella dans le micro-onde. Elle le sort, le pose dans un plateau et y place le bol contenant les fraises. Je vais dans ma chambre.. Tu.. voudrais venir, peut-être? dit-elle en hésitant. Il s'en était passé, des moments dans sa fameuse chambre..

Alors qu'elle lui avait proposé de venir avec elle dans sa chambre, elle remarqua qu'il s'était figé, avant de hocher la tête. Je veux bien, je te suis. Attend, je vais prendre ça. Il prends le plateau dans les mains, tel un gentleman à la "rescousse" de sa dame. Elle acquiesce la tête, comme si elle lui donnait la permission. En montant, Theodore contempla les photos encadrés au mur. J'aime définitivement bien celle-là! s'exclame-t-il, cloué sur place, souriant. C'était l'une des photos d'eux deux, Theodore assis sur une chaise et en grimaçant, Ellys derrière lui, à moitié avachie sur ce dernier, morte de rire. C'est vrai, elle est bien la photo. Tu souris à ton tour et te remémorant ce souvenir. T'imagines si on avait des gosses? Ils auraient les plus beaux yeux du monde! Tu rigoles, imaginant un bébé avec des yeux bleus indescriptible. C'était vrai, à près tout, Theo' et Ellys avaient eux deux de beaux yeux bleus. Tu as totalement raison, mon cher Theodore! Ils continuèrent de monter les escaliers, pour finalement atterrir sur le lit de Ellys, le plateau sur le côté. Ça n'a pas changé ici, dit-il avant de continuer, T'as toujours tes peluches de bébé. Gros bébé va. Tu rigoles. Les peluches, c'est trop mignon, arrête. Et non, y'a rien de changer, "on ne change pas ses habitudes", comme on dit, n'est-ce pas? Elle s'assied sur le lit, puis s'empare d'une fraise et de la recouvrir de nutella, avant de la mettre entre ses dents et de la manger.