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Sujet: Sylvestre (+) we were born to die Sam 1 Juin - 19:43
Sylvestre (+) Maxine
Tu as rencontré cet horloger il y a environ une semaine, et tu le recroise aujourd'hui au starbucks. Étrange coïncidence, mais tu ne crois à tout ça, au destin, à la chance, aux signes. Ton café à la main, tu te diriges vers le jeune homme, même si vous n'êtes pas amis, vous vous êtes déjà parlé, alors autant faire plus ample connaissance. Arrivant à sa hauteur, tu t'exclame : « Salut, tu te souviens de moi ? Enfin bref, je m'incruste, je ne veux pas chercher plus longtemps une table. » Un grand sourire éclaire ton visage tandis que tu t’installe en face de lui. Tu n’es pas le genre de fille timide, alors parler à des quasis-inconnus, ça ne te met pas mal à l’aise, au contraire. Avec ses beaux yeux bleus et ses cheveux bruns bien coiffés, il pourrait être mannequin, mais il est horloger. Tu ne connais qu’une seule autre personne qui est horloger, et encore connaitre est un grand mot, c’est une correspondance. Mais ça te semble étrange qu’il exerce ce métier, ce n’est pas un métier pour des jeunes, mais bon si c’est sa passion. « Pourquoi est-ce que tu es horloger en fait ? » Ta curiosité te perdras un jour...
Sylvestre Roussel
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Sujet: Re: Sylvestre (+) we were born to die Sam 1 Juin - 21:55
J'observe la fumée qui s'échappe de ce gobelet qui finira dans une poubelle, broyé par des mâchoires en acier, avant d'être recyclé et de redevenir gobelet. Triste cycle pour lui. C'est comme si nous on redevenait enfant après avoir été adulte. Quoiqu'honnêtement à ça, j'dirais pas non. Je lève les yeux et c'est là qu'ils rencontrent les siens. Je souris. J'l'aime bien, cette petite blondinette. Elle est mignonne, elle est marrante. Elle me fait passer le temps, à moi l'horloger, triste ironie du sort. Non, sincèrement, j'apprécie sa compagnie et c'est rare pour moi d'apprécier réellement quelqu'un derrière ce masque fait de barbelés. Elle m'a vu, enfin je crois, sûrement puisqu'elle vient s'asseoir en face de moi. « Bien sûr que je me souviens de toi, quelle question ! » je lui fais avec un sourire. J'n'ai pas la mémoire aussi courte encore. Enfin ... sauf pour mes coups d'un soir, parce que j'ai en plus beaucoup bu et fumé. Mais en tant que sobre, j'ai une mémoire d'une rare acuité. Je passe une main dans mes cheveux et l'observe, avant de prendre une gorgée de mon café. Sa question m'étonne un peu, mais c'est une question qu'on me pose souvent. J'ai deux réponses à cette question. « Qui n'est pas fasciné par le pouvoir du temps ? » Ça c'est la réponse du poète, celle du savant est toujours bien moins drôle à entendre. « Un héritage. Mon père possédait cette horlogerie, sans que je ne le sache, et je l'ai reçu... à sa mort. » J'en parle avec détachement. C'est pour pas montrer comme ça me touche au fond.
Maxine Hawkes
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Sujet: Re: Sylvestre (+) we were born to die Lun 3 Juin - 18:29
Sylvestre (+) Maxine
Il se souvient de toi, heureusement d’ailleurs sinon tu aurais eu l’air fine à t’incruster à sa table. Buvant une gorgée de ton café, tu l’écoute, c’est vrai que le temps, ça te fascine, mais tu ne pourrais pas travailler dans une horlogerie, toi ce qui te passionne c’est l’adrénaline, savoir que tu as la vie de quelqu’un entre tes mains. Enfin… Il à la vie de montres entre ses mains, ce n’est pas si différent au fond. Tu baisse la tête lorsqu’il t’annonce la mort de son père, tu es affreusement gênée. Tu ne sais pas quoi lui dire, tu n’es pas le genre de personne qui sait réconforter les gens, mais il n’a pas l’air touché par la mort de son père. Tu ne crois pas à cet air détaché, tu ne crois pas ces personnes qui se fichent de la mort de leurs proches, même s’ils sont en froid. « Je suis vraiment navrée pour ton père. » Ce n’est pas la chose à dire, peut importe si tu es désolée, ça ne change pas le passé. Tu te mords la lèvre, tes mains tremblent légèrement. « Tu n’es pas obligé de cacher ta peine, je sais ce que ça fait de perdre quelqu’un. » Tu as perdu ta grand-mère, ce fut un peu comme si on t’arrachait une partie de toi, alors tu n’imagine même pas le fait de perdre tes parents. Quand tu es gênée, tu finis toujours par faire des bêtises, et c’est pour cela que tu poses tes mains à plat sur tes genoux. Cependant, cela n’empêche pas ton sac de se renverser sur le sol et tout son contenu de s’éparpiller. Tu réprime un juron et te lève afin de tout ramasser, ton sac contient énormément de choses, y compris les lettres que tu échange avec ton correspondant… « Oh je suis désolée, je suis trop maladroite. » D’habitude, tu ne l’es pas autant pourtant.
Sylvestre Roussel
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Sujet: Re: Sylvestre (+) we were born to die Lun 3 Juin - 20:48
« Je suis vraiment navrée pour ton père. » Je fronce doucement les sourcils mais lui adresse un petit sourire, comme pour la remercier, car elle fait peut-être ça par gentillesse, par politesse, ou par pitié, que sais-je. La vérité, c'est que je me fiche que les autres soient désolés, et que de toute façon, je n'ai rien à regretter. Il a eu un accident, c'est pas comme si c'est moi qui l'avais tué. « Tu n’es pas obligé de cacher ta peine, je sais ce que ça fait de perdre quelqu’un. » Je reste de marbre un instant comme insensible. Ce que je ne suis absolument pas, surtout lorsqu'il s'agit de mon père. J'ai une réplique désagréable sur le bout de la langue – un truc du style "on dit tous qu'on sais ce que c'est" – mais ma politesse parisienne m'empêche d'en prononcer un seul mot. Encore une fois, je suis persuadé qu'elle ne dit pas ça à mal. « Je préfère dire ça comme si je t'annonçais la météo, tu es rudement moins gênée ainsi que si je m'étais mis à pleurer comme un enfant, non ? » C'est demandé sans méchanceté. Je veux juste qu'elle se rende compte que oui, j'ai besoin de cacher ma peine, parce que toute la ville n'a pas besoin de la connaître, et parce qu'au moins elle saura bien que c'est un masque. Elle fait tomber toutes ses affaires par terre et naturellement, je me lève et me baisse pour l'aider à les ramasser. Quand je tombe sur une lettre. Une lettre écrite de ma main, avec ma putain d'écriture penchée de littéraire. J'ai un frisson dans le dos et c'est accroupi par terre que je ne trouve qu'à murmurer un : « Oh merde, c'est toi alors ... ? »
Maxine Hawkes
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Sujet: Re: Sylvestre (+) we were born to die Mar 4 Juin - 16:59
Sylvestre (+) Maxine
Tu acquiesce, forcément tu es toujours moins gênée que s'il s'était mis à pleurer, tu n'aurais pas su quoi faire. Tu déteste voir les gens tristes, c'est un fait. Tel un gentleman, il se lève également afin de t'aider à ramasser tes affaires éparpillées. Tu sens les regards des gens sur ton dos, qui doivent se dire que tu es sotte, maladroite. Peut importe. Tandis que tu remets tes clés et ton porte-monnaie dans ton sac, tu entends Sylvestre murmurer : « Oh merde, c'est toi alors ... ? » Tu lèves les yeux vers lui, interloquée, et c'est alors que tu remarque les lettres entre ses mains. Tu mets quelques secondes à comprendre la signification de cela. C'est donc lui, cet homme avec qui tu échange des courriers depuis quelques temps, cet homme qui connait pratiquement toute ta vie, qui connait plus d'informations sur toi que tes propres amis. Tu pensais qu'en écrivant à quelque que tu ne connaissais pas, tu serais libérée, et tu t'es attachée. C'est une espèce d'amitié, sans non-dits, quelque chose que tu recherchais depuis longtemps. « Apparemment. » Tu ne sais pas quoi dire, tu es aussi choquée que lui apparemment. Alors c’est lui qui se drogue alors que personne ne le sait ? Lui qui souffre autant de la mort de son père. Tu te redresse lentement, le temps de reprendre tes esprits. «Je ne pensais pas que c’était toi, mon correspondant, mais alors pas du tout. » L’idée ne t’était jamais venue à l’esprit, mais tu n’y avais jamais réfléchi en même temps.
Sylvestre Roussel
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Sujet: Re: Sylvestre (+) we were born to die Jeu 6 Juin - 9:22
Je reste là, abasourdi. Entre mes mains, la plus belle preuve que j'ai raison : une de mes lettres. Mes yeux la parcourent en vitesse. J'y vois les mots « drogue », « manque », « Nevaeh », « père » et ça me suffit. J'ai envie de vomir, parce que la simple idée que quelqu'un connaisse tout ça de moi ... me révulse. Enfin, non. À la base, ça me soulageait beaucoup. Mais je ne m'attendais pas à l'avoir là en face de moi. Je ne le voulais pas en fait, car cette fille, là devant moi, connait toutes mes failles et mes blessures, tout ce qu'il y a de plus vulnérable en moi et je me sens à découvert. Pourtant, quelque part, je suis content de pouvoir mettre un visage sur ces mots. « Apparemment. » Elle semble aussi déboussolée que moi. Il faut dire qu'elle aussi s'est confiée, beaucoup confiée. Je me mords la lèvre et me rassois calmement, gardant la lettre en main comme si je voulais m'assurer que je ne rêvais pas. « Je ne pensais pas que c’était toi, mon correspondant, mais alors pas du tout. » Je la regarde et cherche son regard. « Moi non plus. » je réponds simplement, franc. Je détourne mon regard. La peur soudain qu'elle révèle tout ça à tout le monde me tenaille. Elle n'est pas comme ça, du moins je ne crois pas, à travers ses lettres, elle ne me semblait pas ainsi du moins. Mais je peux me tromper. Après-tout, en "chair et en os", je ne la connais pas beaucoup. « Tu.. ne dis rien, hein ? » Je suis certain qu'elle sait très bien de ce dont je parle.
Maxine Hawkes
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Sujet: Re: Sylvestre (+) we were born to die Sam 8 Juin - 18:09
Sylvestre (+) Maxine
Tu n'en reviens toujours pas, et lui non plus apparemment. Tu es légèrement blessée par ses paroles, cela prouve qu’il n’a pas confiance en toi. Mais tu le comprends. Tu n'aimerais pas non plus qu'il raconte à quelqu'un ce que tu lui confie. Ta peur de retomber dans la boulimie, alors que tu continue de surveiller ton poids. Et tout le reste, tes peurs, tes rêves. Alors oui, tu comprends qu'il ai peur. «Je ne raconterais rien. Toi non plus. » Ce n'est pas une question, et il doit s'en doute d'ailleurs. Tu ramasse rapidement tes autres affaires pour les fourrer dans ton sac et te rassoies. Tu as enfin mis un visage sur ce garçon, mais en réalité, n'était-ce pas mieux de ne communiquer que par lettre ? Ça évite ce genre de situation gênante lorsque l'on se découvre dans la "vraie vie". Tu lâche un soupir, tu te doutais bien qu’il était touché par la mort de son père. Et tu en as désormais la preuve avec ses lettres, car il t’en a parlé, et tu as tenté de le réconforter. Certes, cela n’était pas vraiment très efficace, mais au moins tu auras essayer. Et vice versa. C’est fou ce qu’on peut apprendre des gens juste quand on leur écrit. On en connait plus sur eux que quand on les voit, ou quand on leur parle.
J'observe la fumée qui s'échappe de ce gobelet qui finira dans une poubelle, broyé par des mâchoires en acier, avant d'être recyclé et de redevenir gobelet. Triste cycle pour lui. C'est comme si nous on redevenait enfant après avoir été adulte. Quoiqu'honnêtement à ça, j'dirais pas non. Je lève les yeux et c'est là qu'ils rencontrent les siens. Je souris. J'l'aime bien, cette petite blondinette. Elle est mignonne, elle est marrante. Elle me fait passer le temps, à moi l'horloger, triste ironie du sort. Non, sincèrement, j'apprécie sa compagnie et c'est rare pour moi d'apprécier réellement quelqu'un derrière ce masque fait de barbelés. Elle m'a vu, enfin je crois, sûrement puisqu'elle vient s'asseoir en face de moi. « Bien sûr que je me souviens de toi, quelle question ! » je lui fais avec un sourire. J'n'ai pas la mémoire aussi courte encore. Enfin ... sauf pour mes coups d'un soir, parce que j'ai en plus beaucoup bu et fumé. Mais en tant que sobre, j'ai une mémoire d'une rare acuité. Je passe une main dans mes cheveux et l'observe, avant de prendre une gorgée de mon café. Sa question m'étonne un peu, mais c'est une question qu'on me pose souvent. J'ai deux réponses à cette question. « Qui n'est pas fasciné par le pouvoir du temps ? » Ça c'est la réponse du poète, celle du savant est toujours bien moins drôle à entendre. « Un héritage. Mon père possédait cette horlogerie, sans que je ne le sache, et je l'ai reçu... à sa mort. » J'en parle avec détachement. C'est pour pas montrer comme ça me touche au fond.