Maëva (+) Maxine

Ton pied tape sur le sol au rythme de la musique qui est diffusé par les enceintes accrochées au mur. La patience n'est pas la qualité qui te décris le plus, c'est certain. Devant toi, une jeune femme brune donne sa commande à la boulangère, tu as hâte que ce soit à ton tour. Tu n'as pas faim, tu es juste pressée en fait, et tu dois ramener du pain à l'appartement que tu partage avec Charline. La jeune femme devant toi se retourne et sans le vouloir, tu la percute. « Oh, excusez-moi !» Tu lui adresse un sourire désolé, tu ne l'as vraiment pas fait exprès. « J'espère que je ne vous ai pas fait mal.» Tu es polie, un peu trop d'ailleurs, tu déteste blesser les gens, autant physiquement que moralement d'ailleurs.

Maëva (+) Maxine

Tu as le temps d’apercevoir ces nuées bleues sur ses bras avant qu’elle ne baisse précipitamment les manches de son gilet. Tu reste légèrement interloquée tandis qu’elle repart. Oubliant la baguette que tu étais venue chercher, tu la suis jusqu’à l’extérieur et la trouve, assise sur un banc. Tu hésite avant de l’aborder, mais tu ne peux pas t’en empêcher. « Excusez-moi ? J’ai eu le temps de voir vos bleus… » Tu te mords la lèvre inférieure et poursuis : « Je… Vous avez fait des radios ? Je ne sais pas d’où ça provient et pour l’instant je m’en fiche, mais vous avez peut-être quelque chose de casser. » L’étudiante en médecine qui ressurgit comme toujours dans ces moments là. Ses bleus ont l’air plutôt ancien, mais elle peut quand même avoir quelque chose de fêlé. C’est pour cela que tu préfère en avoir le cœur net, tu n’aimerais pas apprendre qu’elle se fait battre, que tu l’as vu et que tu n’as rien fait pour éviter ça. Tu l’observe longuement, tu compte bien savoir d’où ils proviennent, on ne se fait pas autant de bleu en tombant, même quand on est maladroit. « Il vaudrait mieux aller faire une radio. Je ne veux pas vous paraitre énervante ou me mêler de ne ce qui me regarde pas, mais c’est un conseil. »

Assise sur le banc, tu plantes la baguette dans ton sac et en entame le bout. C'est alors que la blonde de la boulangerie surgit de derrière toi et engage la conversation. « Excusez-moi ? J’ai eu le temps de voir vos bleus… » Et merde. Tu tires les manches de ton gilet que tu gardes au creux de tes poignets. Pourquoi avait elle vu ça ? Tu avais pourtant fait bien attention. « Je… Vous avez fait des radios ? Je ne sais pas d’où ça provient et pour l’instant je m’en fiche, mais vous avez peut-être quelque chose de casser. » Mais de quoi elle se mêle ? Elle ne doit pas savoir. C'est ton secret. A toi seule. « Ce n'est rien. Une simple chute de.. de vélo ! » « Il vaudrait mieux aller faire une radio. Je ne veux pas vous paraitre énervante ou me mêler de ne ce qui me regarde pas, mais c’est un conseil. » Mais la voyant insistante, tu attrapes ton sac, range ta baguette et te lève. Tu ne dois pas la laisser en savoir plus. Il ne faut pas que quelqu'un sâche. Personne. « Ne vous inquiètez pas pour moi. Je.. je dois y aller. »Les larmes te monte aux yeux et tu essayes de t'en aller, un peu honteuse de laisser la jeune femme en plan, mais tu n'avais pas le choix.

Maëva (+) Maxine

Tu remarque son air gêné, tu ne sais pas ce qu'il se passe dans sa vie, peut-être qu'elle s'est fait agresser, ou bien elle se fait frapper ? Tu n'en sais rien, mais tu dois faire quelque chose pour l'aider, tu ne crois pas à son excuse. Tu es trop déterminée, trop chiante, mais on ne peut pas t'en vouloir, c'est pour la bonne cause, tu n'aime pas voir les gens en difficultés, même quand ils ne le reconnaissent pas. Alors qu'elle tente de se dérober, tu la suis, la retenant délicatement par le bras. « J'insiste. Une chute de vélo peut également causer des dommages, je suis étudiante en médecine, alors faites-moi confiance. » Cela se voit à ta tête que tu ne crois pas à son histoire de chute à vélo, mais tu te tais, tu veux essayer de la mettre en confiance. « Je sais que je suis énervante, mais s'il vous plait. L’hôpital n'est pas loin, je peux même vous emmener, ça ne me gène pas. » Tu lui jette un regard implorant, tu veux vraiment l'aider, même si tu ne la connais pas.

Mais c'est qu'elle est coriace la blondinette. Elle te retient par le bras et continue à te parler d'hopital. « J'insiste. Une chute de vélo peut également causer des dommages, je suis étudiante en médecine, alors faites-moi confiance. » Tu tournes et retournes le problème dans ta tête, comment lui faire comprendre que tu ne PEUX pas aller à l'hôpital. Cela en allait de ta sécurité en Australie. Pourtant, tes yeux la suppliant de ne pas t'en demander plus ne semblent pas faire leur effet. « Je sais que je suis énervante, mais s'il vous plait. L’hôpital n'est pas loin, je peux même vous emmener, ça ne me gène pas. » Tu fais demi-tour et te laisse tomber sur le banc, sèchant une larme qui roulait sur ta joue. « Je ne peux pas. » Quatre mots. Quatre mots qui résument ta situation : impuissance et obligation.

Maëva (+) Maxine

Face à cette femme désemparée, tu es complètement perdue. Tu ne comprends pas vraiment, mais elle a ses raisons, et tu respecte totalement cela. Tu la suis jusqu'au banc et t’assoies à côté d'elle, tu souhaite d'abords la rassurer, et puis on verra plus tard pour l’hôpital. « Je me doute que c’est personnel, mais je voudrais savoir… Quelqu’un vous fait du mal ? » Tu n’as pas besoin de sa réponse, c’est forcément ça, elle a le comportement typiques des femmes battues. Peut-être que ce n’est pas son mari, mais quelqu’un de son entourage, peu importe. Tu veux l’aider, même si pour cela tu dois la forcer. Tu passe un bras autour de son épaule et l’attire contre toi, afin de lui montrer que même si vous ne vous connaissez pas, tu seras là pour l’aider.

Maëva (+) Maxine

Tu t'en doutais, c'était tellement flagrant dès que tu as vu ses bleus. Tu déteste ces hommes qui frappent les femmes, la violence ne résout rien, absolument rien. C'est l'un des trucs qui te met en colère, pour lequel tu serais capable de piquer une crise. Mais tu reste calme car elle a l'air un peu paniquée d'avoir avouer cela. « Ok... Ça va aller, je ne voulais pas vous faire peur, tout va bien se passer. Il ne faut juste pas que cette brute recommence. » Tu ne peux même pas lui offrir un sourire rassurant parce que tu déteste déjà la personne qui l'a frappé, eh oui, tu es comme ça. Entière, sans demi-mesure sur certains plans. Tu as déjà eu des amis qui avaient des copains qui les frappaient, et tu les as toujours aidé à se sortir de là. Même si tu ne connais pas cette femme, tu vas l’aider à guérir de ça, du moins tu vas essayer.

Maëva (+) Maxine

Tu viens de comprendre, en fait son bourreau est mort. Ce n'est pas une mauvais chose au fond, même s'il ne faut pas dire du mal des morts. Elle détourne la tête pour ne pas que tu la vois pleurer. Mais c'est trop tard, tu as aperçu ses larmes. « Ça va aller. » Tu respire un bon coup, tu voudrais quand même l'emmener à l'hopital histoire de voir si tout va bien. Vous n'aurez qu'à utiliser l'excuse de la chute en vélo. « Je suis désolée d'insister, avec tout ça, mais ce serait plus prudent d'aller à l’hôpital. Vous n'êtes pas obligée d'avouer la vérité, vous pouvez dire que vous êtes tombé en vélo, je vous couvrirais de toute façon. » Tu hausse les épaules, au point où elle en est, elle l'aurait senti si quelque chose était cassé. Mais il peut toujours y avoir des dommages intérieurs. « Mais je peux comprendre que vous n'ayez pas envie de vous y rendre tout de suite. »