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 † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)

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Sylvestre Roussel
Sylvestre Roussel
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MessageSujet: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptySam 1 Juin - 23:14

tell me would you kill to save a life ?
nevaeh gibbs and sylvestre roussel
fiche par ©century sex
Je sens que ma tête va exploser. Ce putain de rayon de soleil qui traverse l'espace réduit entre les deux volets me détruit la rétine à travers mes paupières lourdes, lourdes, tellement lourdes... J'ouvre un oeil. Y a quelqu'un dans mon lit. Je le sais, parce que le drap vient de bouger et que jusqu'ici, je n'suis pas assez fou – et plus assez éméché – pour ne pas avoir conscience de mes mouvements. Mes yeux clairs se vrillent brièvement sur la silhouette de l'inconnue qui va bientôt se réveiller et à qui je vais gentiment expliquer qu'elle doit rester une inconnue. Je me lève et m'enfuis plutôt vers la cuisine. C'est toujours comme ça. Les lendemains de soirée, moi j'ai besoin de mon café. Sinon, pas moyen de me réveiller. Je lance la machine en m'étirant, toujours en caleçon, massant ma nuque puis mes tempes comme si ça allait faire passer ma migraine. J'entends la porte de la chambre de Nevaeh qui s'ouvre – elle grince, ça me sert de repère sonore – et je soupire d'avance. Ouais, j'aime bien me montrer désagréable le premier, c'est comme une course entre elle et moi. « Ouais pas la peine de râler d'avance, tu t'feras ton café toute seule. » je lâche sans même me retourner, attrapant ma tasse pleine. Je fais volte-face et me retrouve face à un type. Pas du tout face à ma colocataire, vraisemblablement. Je le dévisage. Méchamment. Ben ouais, s'il est là et qu'il est sorti de sa chambre, il ne m'faut pas longtemps pour faire le lien, j'suis pas si stupide. Et encore cette putain de jalousie qui fait surface. Je lui referais bien son portrait à cette gueule d'ange, moi. Je serre seulement les dents et de nouveau, m'enfuis, le laissant en tête à tête face à la machine à café. Je soupire, contrarié, frustré, tentant d'arrêter dans ma tête ce film lancé entre cet inconnu et ma Nevaeh. Ouais, c'est la mienne. On n'y touche pas. Y a qu'moi qui ait le droit de la toucher. Enfin, non. Ça, c'est dans ma tête. Et dans ma tête, on n'est pas toujours tous d'accord. Ça ressemble un peu à l'élysée quoi. En encore plus désorganisé. Enfoncé dans le canapé comme un gosse brimé, je fixe mon regard sur l'écran noir de la télévision, mes mains fermement agrippée à ma tasse.
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Nevaeh Gibbs
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptySam 1 Juin - 23:36


+ SYLVESTRE ROUSSEL ET NEVAEH GIBBS.
something about this place something about
lonely nights and my lipstick on your face,
something about my cool nebraska guy.
yeah, something about, baby, you and i.

you and i + lady gaga + tumblr.

Une désagréable sensation remonte le long de ses hanches lui faisant ouvrir les yeux. Neve tourne la tête, découvre que cette sensation n’est autre qu’une main attachée à un corps. Masculin à première vue et à deuxième aussi. Elle fronce le nez Neve parce qu’elle n’aime pas vraiment ça se réveiller à deux, ça lui donne l’impression d’être un nous. Elle impose un doigt entre ses lèvres et les siennes qu’il approchait à grand renfort d’optimisme. « Pas le matin. » Ni l’après-midi, ni le soir, ni jamais. Plus jamais. Ça, il ne le sait pas encore mais il va vite le comprendre. « Café. » Il hoche la tête et finit par se lever et quitter la chambre vêtu en tout et pour tout d’un caleçon. Elle aurait surement du lui dire qu’elle avait un colocataire Neve mais la vérité c’est qu’elle s’en fiche prodigieusement. Voir même, elle se délecte d’avance de contempler son chaton en présence d’une présence masculine à demi nue. Elle finit par se lever, enfile un débardeur, un short de pijama et ouvre la fenêtre avant de quitter sa chambre. Au pas de la porte, elle embrasse la scène et Neve, elle trouve presque ça à mourir de rire. Sylvestre, à bouder sur le canapé, à lui préparer son café qu’il lui apporte finalement, un sourire toujours accroché à ses lèvres. Neve l’attrape, le remercie d’un hochement de tête et lui tend sa main libre pour le trainer sur le canapé où elle s’échoue, Sylvestre d’un côté et l’autre pour compagnie à sa gauche. « Comme quoi, certains hommes connaissent encore la galanterie. » Neve sourit, lance un regard à Syl avant de se tourner vers le petit nouveau et de déposer un baiser bruyant sur ses lèvres. Si Neve l’aurait habituellement stoppé lorsqu’il enfoui sa langue entre ses lèvres, elle le laisse faire simplement pour le plaisir d’assister à la réaction de son colocataire. Finalement, elle met fin à cette scène particulièrement bien orchestrée et s’assoit de nouveau droite, allonge ses jambes sur la table basse. Neve aurait pu pousser le vice à les présenter mais il aurait fallut qu’elle se rappelle du prénom de l’autre. « Plutôt silencieux de ton côté hier soir chaton, en petite forme ? » Elle se tourne vers Sylvestre, lui adresse un sourire si mielleux qu’il en parait presque réel. Il y a quelqu’un dans sa chambre, elle le sait Neve mais le simple fait d’y penser lui donne envie de se lever pour étouffer la probable blonde peroxydée avec sa probable poitrine démesurée. Alors pour le moment elle n’y pense pas Neve, elle écarte, elle écarte.
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Sylvestre Roussel
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptySam 1 Juin - 23:59

J'ai l'impression d'étouffer. Déjà. Et elle n'est même pas dans la pièce. Je déteste ces matins, et même les autres. Même lorsque c'est à son côté que j'émerge, peut-être même est-ce encore pire. L'autre plumard doit se faire un café. Pas question que je lui adresse un mot sauf si c'est pour lui crier de dégager d'ici. J'ai cette envie démangeante de lui imprimer son profil dans le mur à la manière des pharaons mais ça serait céder. Ça serait lui montrer comme ça m'atteint, et elle en est déjà trop consciente. Quand même, n'est-ce pas un jeu lassant ? Ne faisons-nous pas trop d'efforts pour brimer l'autre ? Si. Sûrement. Et alors ? Rien à foutre. « Comme quoi, certains hommes connaissent encore la galanterie. » Je ne l'ai pas entendu arriver. Enfin, si. Mais j'ai juste fait semblant. J'vais lui apprendre à quoi ressemble la galanterie chez moi si ça continue. Je l'ignore superbement. Elle s'est laissée tomber à côté de moi dans le canapé et je lui jette un regard brûlant d'indifférence. Juste au moment où elle décide de me laisser au premier rang du théâtre dont elle est la scénariste et moi le spectateur incompris. Je soupire et grimace, fondant mes tympans dans un silence qui éloignera ces bruits de bouches qui se touchent. Ça ne les éloigne pas du tout. En fait, j'ai l'impression que ça les amplifie. J'ai les poils qui se hérissent comme ceux d'un chat. « Plutôt silencieux de ton côté hier soir chaton, en petite forme ? » J'ai envie de lui faire bouffer son sourire miette par miette que mes yeux ont accroché, avant finalement de jeter l'ancre de mes prunelles dans les siennes. Encore plus bleues. Bien trop envoûtantes. Un gouffre, un océan où je m'y suis trop souvent noyé. Je détourne le regard, la bouche sèche de cette eau salée qu'elle me fait boire à chaque phrase surjouée. « T'étais donc si peu occupée pour avoir l'oreille collée au mur, chérie ? » Je lâche un petit rire. Non, ça ne me fait pas rire du tout. Je déteste quand elle m'appelle "chaton", elle le sait, depuis longtemps. J'ai insisté sur le dernier mot, c'était volontaire. Le type à ses côtés a intérêt à garder ses mains dans ses poches et sa langue dans sa propre bouche où j'en fais à bouffer pour mon chien. D'ailleurs, celle-ci décide d'apparaître enfin, toujours là au bon moment. Je la prends sur moi. Petite Prunelle. C'est également à ce moment-là que débarque ma propre conquête. Un peu déboussolée de voir autant de monde, elle me rejoint comme un zombie. J'ai envie de lui dire qu'elle peut s'en aller, de lui dire qu'elle ne me comblera jamais, de lui dire que je l'ai déjà oubliée, de lui dire qu'elle ne sera jamais à la hauteur. Je ne dis rien. Elle dépose un baiser grisant dans mon cou, mais je n'suis guère d'humeur à jouer au même jeu que Nevaeh. À la place, j'essaie d'ignorer du mieux que je le peux cette dernière et son compagnon pour me concentrer sur la fille. Elle est brune, des yeux chocolats – les « yeux de cochons » comme on disait chez moi – et une silhouette gracieuse. Elle me sourit. J'ai envie de vomir. « Tu veux un peu de café ? » je fais, feignant d'être un gentleman pour lui tendre ma tasse sans en avoir bu une goutte. Alors que je la lui abandonne, choisissant de rester ronchon parce que plus efficace dans mon métier d'enquiquineur, je caresse ma chienne, silencieux. Juste le temps de quelques secondes. Puis je me penche en avant pour croiser le regard du type, puis de la fille. Et annonce d'un ton assez autoritaire : « Vous avez jusqu'à dix heures pour ramasser vos affaires au fait. C'est que, c'est pas une garderie ici. » La politesse ? Ouais, je connaissais, avant. Quand j'avais dix-huit ans, que je vivais sous la tour Eiffel, et que j'avais encore quelqu'un pour me guider. La brunette me murmure un truc à l'oreille que je ne comprends même pas. Elle pose sa main sur ma cuisse. En fait, je la lui couperais bien, cette putain de main, mais je ne bronche pas. Ça fait aussi parti du jeu.
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Nevaeh Gibbs
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 0:33

Elle le voit essayer Neve, elle le voit essayer de l’ignorer, de faire comme si. Mais elle le voit aussi échouer. Elle voit dans sa posture, dans la façon dont ses épaules se crispent qu’il n’y arrive pas. Elle le lit dans ses yeux, tout ce qu’il voudrait faire à m’autre. Tout simplement parce que c’est ce qu’elle lirait dans ses propres prunelles si elle rencontrait le pendant féminin de l’autre. Elle l’appelle chaton comme elle pourrait l’appeler connard. Même effet, mêmes résultat. Il déteste ça alors Neve ponctue toutes ses phrases d’un chaton, un sourire aux lèvres et une étincelle dans les yeux. Mais qui cherche le vent récolte la tempête, ce chérie intempestif qu’il prend si grand plaisir à user et abuser. Il a toujours une réplique au bout des lèvres Sylvestre, toujours une répartie bien pensante à lui lancer. Mais c’est ça leur jeu. Aussi puéril et insensible soit-il, c’est ça leur jeu. Les vacheries, les démonstrations d’affections, les crises de jalousie, les surnoms crispants. Les épaules qui se crispent, les sourires qui se fanent, les nerfs qui lâchent. Ils se cherchaient, mais surtout ils se trouvaient. Toujours, quoi qu’il arrive. « T'étais donc si peu occupée pour avoir l'oreille collée au mur, chérie ? » Le sourire de Neve se fane légèrement sur les bords tandis qu’elle s’interrompt dans sa réflexion pour lever les yeux vers la nouvelle. Grande, brune, les yeux marrons, à croire qu’elle est sœur avec l’autre. Seule l’indifférence totale qu’adopte Syl à son égard l’empêche de transformer la brunette en papier mâché. Elle regarde les experts Neve, elle sait comme se débarrasser d’un corps. Ses yeux passent de l’un à l’autre sans qu’elle ne puisse éteindre ce sentiment de possession extrême qui enflamme son corps. Son autre pose la main sur sa cuisse, la caresse lentement, parfaite réplique monochrome de la femelle qui s’installe à côté de Syl. Elle pense qu’ils pourraient avoir leur propre sitcom Neveah, les deux boulets, les deux colocataires et le chien. Et quel chien. Elle passe son temps à dire qu’elle le déteste Neve mais c’est bien le seul animal pour qui elle serait prête à se damner. Une vraie perle. Comme quoi, tel maitre, tel chien est beaucoup trop surévalué. « Vous avez jusqu'à dix heures pour ramasser vos affaires au fait. C'est que, c'est pas une garderie ici. » Neve cache son rire derrière sa tasse. Il n’y va pas par quatre chemins mais c’est efficace. Il pourrait peut-être apprendre la politesse mais Neve sait qu’il est trop tard pour ça. Et la brune s’emballe, comme si elle allait avoir droit à un dernier tour pour la route. « Disons neuf heures, il vaudrait mieux qu’elle soit rentrée chez elle avant que ses parents ne se lèvent. » Dit-elle, les yeux rivés sur la brune et les points de contacts entre elle et Sylvestre. Son propre Jules finit par se lever et lui glisse qu’il va rassembler ses affaires, non sans humidifier de manière tout à fait désagréable son lobe droit. Elle lui accorde à peine un regard, à peine un hochement de tête, obnubilée par ce qu’il se passe à sa gauche. Il lui faut rassembler tout son sang froid à Nevaeh pour ne pas encastrer la brune dans le canapé et lui apprendre les bonnes manières. Finalement elle se lève, fait un tour dans la cuisine, ouvre un ou deux placards. Et revient, s’arrête juste entre les deux dont l’espace plus que réduit l’oblige à jouer des fesses pour les poser entre eux. « C’est ma place habituelle. » Grand sourire côté Gibbs, hypocrite au possible. Elle commence à s’impatienter tandis que l’autre quitte l’appartement en ajoutant qu’il a laissé son numéro de téléphone. Grandiose. « Au fait chaton, ça s’est arrangé tes histoires de morpions ? » Qu’elle susurre avec une innocence toute particulière. Mais qu’elle se casse l’autre, qu’elle se casse.


Dernière édition par Nevaeh Gibbs le Dim 2 Juin - 11:40, édité 1 fois
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Sylvestre Roussel
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 9:35

Je vois son sourire se faner à l'entrée de la demoiselle; ça me ravit. Qu'elle éprouve une once de jalousie, c'est un but pour moi. Une véritable obsession en fait. Comme si j'n'étais capable d'attirer son attention de cette façon. D'une certaine manière c'est assez pitoyable, en fait. Mais j'y peux rien. C'est le jeu. « Disons neuf heures, il vaudrait mieux qu’elle soit rentrée chez elle avant que ses parents ne se lèvent. » Elle entre dans mon jeu ? Tiens donc. On nous croirait presque alliés, pour une fois. Enfin, non. On l'est toujours en fait. Elle et moi, on se brûle au même feu, on nage dans le même océan, on se risque au même orage. On pourrait croire qu'on se bat l'un contre l'autre, mais on se débat contre ce jeu. Bref. Sa réplique a fait froncer les sourcils à ma petite brune. Vexée ? Sûrement. Pour tout vous dire, j'en ai rien à faire, moi. Même si je n'ai pas aimé ça, comme si j'étais capable de ramener seulement des adolescentes. Mais je suis lassé de répondre. J'ai un marteau dans la tête qui me broie les tempes et de temps en temps, à l'intérieur, un oiseau qui siffle le nom de Nevaeh. Ah, tiens. Le type s'est levé, laissant une dernière trace bien baveuse sur ma chère colocataire qui n'en semble pas tant ravie que ça. Même ma chienne bave moi, j'en suis certain. Je récupère jalousement ma tasse quand une belle paire de fesses vient s'incruster entre nous deux. « C’est ma place habituelle. » Je soupire bruyamment. Je me penche en avant pour trouver le regard de la brune. « Faut l'excuser, elle est capricieuse le matin. Même au lit elle l'est. » La brune fronce machinalement les sourcils, comprenant visiblement ce que je viens de dire. Je récupère jalousement ma tasse d'entre ses mains, attendant le prochain round. Nevaeh a plus d'un tour dans son sac et je dois bien avouer qu'au matin, elle est plus douée que moi. « Au fait chaton, ça s’est arrangé tes histoires de morpions ? » Dégoûtée, la Juliette se lève et file vers ma chambre pour rassembler peut-être ses affaires à son tour. Je me retrouve seul assis là avec un démon de la pire espèce. Je lui jette un coup d'oeil à la dérobée. Mes cheveux sont sûrement ébouriffés, j'dois conserver une trace d'oreiller sur la joue et avoir un peu de café au coin des lèvres. So sex quoi. Mais après-tout, j'ai aucune raison de lui plaire. L'avantage qu'on a tous les deux, c'est que malgré tout ça, on sait déjà qu'on se plait mutuellement. Les deux finissent enfin par prendre la porte et je soupire. Je ne porte même pas un regard sur la blonde à côté de moi, je fixe l'écran toujours noir du téléviseur comme s'il allait s'allumer sous mes yeux autoritaires. « Il avait l'air très mal monté, t'as dû vachement t'ennuyer. J'pensais que tu ramenais mieux, tu me déçois. » Je finis mon café et me lève, allant déposer la tasse dans l'évier. J'avale un doliprane au passage en grimaçant. Faut que mon mal de crâne passe. Je reviens vers le canapé, me mettant face au dossier, la contemplant quelques brèves secondes de dos. Un jour j'aimerais lui dire. Qu'elle est magnifique. Que je la trouve vraiment magnifique. Mais ce jour, il faudra que j'ai sacrément bu. Ou du moins que j'fasse semblant d'avoir bu, pour avoir une excuse. Toujours faire semblant. Nous sommes les meilleurs comédiens du monde, j'vous dis. Je pose ma main sur sa tête avec un rire narquois, caressant ses cheveux. « T'aurais pu t'laver quand même. On dirait qu'on t'a versé de l'huile de friture dans les ch'veux. » Moqueur, je reviens me laisser tomber dans le canapé. La rabaisser. Encore et toujours. Trouver de quoi la critiquer. Juste pour faire à l'inverse de ce que je pense. Juste pour continuer cette contradiction dans mon cerveau de détraqué.
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Nevaeh Gibbs
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 11:21

Elle dit bonjour, s’il vous plait, merci, elle est polie Neve, elle est polie. Sauf avec elles. Avec elles elle n’y arrive pas, son cœur s’emballe, son sang pulse et tout ce à quoi elle pense c’est leur disparition. Dramatique, d’une batte de baseball dans la face ou un peu moins, d’une disparition entre deux portes, d’une disparition de ce monde. C’est tout ce qu’elle veut Neve, qu’elle s’en aille, qu’elle le quitte, elle ne le reverra jamais de toute façon. Elle avait beau être parfaitement réveillée Neve, elle n’arrivait pas à prendre l’avantage, pas aujourd’hui. « Faut l'excuser, elle est capricieuse le matin. Même au lit elle l'est. » La blonde ricane doucement, observe la tête de l’autre qui comprend enfin on il a voulu en venir. Elle a envie de lui dire Neve, de lui raconter toutes ces nuits avec lui, de lui raconter en détail comment elle n’avait aucune chance de le combler avec ses pauvres atouts physique. « Ce n’est pas ma faute si tu ne ramènes que des créatures insipides d’habitude. » Malgré tous ses efforts, aucune de ses nuits ne rivalisaient avec celles qu’elle partageait avec Sylvestre. Celles dont elle se souvenait en tout cas. Neve ne prit même pas la peine d’appuyer sa sentence d’un sourire en direction de la brune, ayant décidé que l’ignorer était la meilleure des solutions. Elle pouvait le faire Neve, il suffisait de penser à autre chose, de respirer, de boire son café. Oui, seulement ça. Mais elle est toujours là. Elle sort alors l’artillerie lourde Neve, les morpions. Toujours tentée, jamais égalée. D’ailleurs, la brune s’empresse de détaler. Parce qu’elle y croit ou parce qu’elle perd patience, elle n’en a aucune idée mais l’essentiel est simplement qu’elle se barre. Enfin, la porte d’entrée claque et le silence résonne dans l’appartement. Leurs deux soupirs résonnent en harmonie. Enfin seuls. Et très vite, Neve réalise ce qu’elle pense. Seuls, ce n’est pas non plus une très bonne combinaison. « Il avait l'air très mal monté, t'as dû vachement t'ennuyer. J'pensais que tu ramenais mieux, tu me déçois. » Non, vraiment pas très bonne. « Oh, mon cœur saigne. » Elle papillonne des cils sous on nez, pose une main théâtrale sur son cœur et grimace. « Et l’important ce n’est pas la taille, c’est la façon de l’utiliser. » Un sourire éclaire ses lèvres avant qu’elle ne secoue la tête, la pose sur le dossier et soupire. Elle sait très bien que la taille compte Neve, mais même à ses oreilles, elle sonne faux.

Finalement il se lève, la laissant seule en compagnie de sa tasse. Elle écoute vaguement les bruits de la cuisine tandis qu’elle met en place son emploi du temps de la journée. Mais elle ne sait même pas quelle heure il est Nevaeh. Elle ne sursaute pas lorsque sa main entre en contact avec ses cheveux, elle l’a entendu arriver. Elle aimerait juste que ce soit un geste qui ne s’accompagne pas d’une réplique sarcastique. Une fois, rien qu’une fois. Mais elle connait Neve, elle joue le même jeu, utilise les mêmes techniques. « T'aurais pu t'laver quand même. On dirait qu'on t'a versé de l'huile de friture dans les ch'veux. » Fatalement, Neve rigole. Parce que c’est drôle, parce qu’ils sont enfin seuls, parce que c’est lui. Il a clairement vu pire. « Tu t’es regardé dans une glace ce matin ? » Répartie deuxième année de maternelle, elle assume Neve, elle assume. Et puis il n’a jamais vraiment évolué depuis cette année là, non ? « Trois brunes, deux rousses, je commence à entrevoir un certain schéma… » Et une absence totale de blonde. Elle en était arrivée au point où elle prenait un peu tout ce qu’elle trouvait Neve comme le simple fait d’être la seule blonde de la semaine. Aussi pathétique que ça puisse être. Nevaeh se penche pour attraper la télécommande, allume la télé et monte le son sans même observer le petit écran. « T’as l’air d’avoir mal à la tête non ? » Elle a beau essayer d’avoir l’air innocent, il n’achète plus ses grands yeux bleus écarquillés depuis déjà longtemps. Alors elle n’essaye même pas, esquisse juste un petit sourire. La gueule de bois elle ne connait pas Neve et elle remercie chaque jour le dieu de la vodka pour ça. Elle se lève, change la chaine sur les clips et augmente encore un peu plus le volume tout en volant la télécommande jusque dans la salle de bain. Elle entre, s’arrête sur le pas de la porte, avance, fait demi-tour, lance un minuscule string sur Sylvestre. « Tu pourrais leur dire que La Perla existe quand même. » Elle hausse le son pour se faire entendre avant de faire demi-tour. Elle laisse la porte ouverte alors qu’elle se déshabille pour rejoindre la douche, il va probablement s’incruster pour récupérer la télécommande.
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Sylvestre Roussel
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 12:30

« Ce n’est pas ma faute si tu ne ramènes que des créatures insipides d’habitude. » Je ne réponds même pas. C'est destiné à la brune, et il me semble qu'on se ligue presque ensemble pour la foutre dehors. Elle finit par s'en aller d'ailleurs. Heureusement. Je vais reposer ma tasse. Mais comme un aimant, je reviens vers elle, avec cette obsession d'attirer son attention sur moi comme le pire des égoïste. Et donc de la chercher, encore. « Oh, mon cœur saigne. Et l’important ce n’est pas la taille, c’est la façon de l’utiliser. » Je grimace, mais elle ne peut pas me voir. En vérité, ça me fout les nerfs doublement. Comme si... comme si elle connaissait meilleur coup que moi. Bien sûr, ça doit être vrai. Enfin, j'en sais rien en fait. On parle rarement sérieusement. Pourtant des fois, j'aimerais bien. Lui demander vraiment c'que je suis pour elle. Lui demander ce qu'il y a de plus fort pour qu'elle reste encore, malgré la haine qu'elle me voue. J'aimerais, oui. Un jour, peut-être. Ce que je lui lance la fait rire. Ça me dépasse, mais au fond, j'adore son rire. J'ai toujours été fasciné par les rires, depuis tout p'tit. J'aurais pu me nourrir de ça. Et son rire à elle... J'aimerais bien la faire rire plus souvent. Mais c'est interdit. Les règles sont les règles. On ne les a jamais dites clairement, pourtant on suit les mêmes. « Tu t’es regardé dans une glace ce matin ? » Je soupire, comme exaspéré par sa répartie. Alors que j'ouvre la bouche pour répliquer, elle me prend de nouveau de court. « Trois brunes, deux rousses, je commence à entrevoir un certain schéma… » Et j'en reste muet. Muet de frustration, muet qu'elle ait remarqué ça. Parce que oui, c'est vrai. J'évite de choisir une blonde. Parce que je sais que sinon, c'est son prénom à elle que je risque de murmurer la nuit et c'est précisément ce que je veux éviter. « Que veux-tu... J'essaie de ne pas penser à ton caractère exécrable et à tes formes dépassées. » Ouais, j'ai rien trouvé d'autre, et je me sens minable parce que j'ai l'impression qu'elle a toujours le dernier mot, Neve. À présent avachi dans le canapé, je la regarde mettre la télé. Et monter le son. Je vais l'étrangler. « » Mes dents se serrent. J'essaie d'attraper son bras, la télécommande, son poignet – n'importe quoi ! – mais mes doigts brassent de l'air. « T’as l’air d’avoir mal à la tête non ? » Et elle s'en va. Avec la télécommande. Avec MA télécommande. Je soupire. Elle va revenir la poser ici, n'est-ce pas ? Non, enfin à la place, c'est un string que je me prends sur la tête et ça ne m'aidera pas vraiment à baisser le son. « Tu pourrais leur dire que La Perla existe quand même. » Je grommelle, comme un vieux, rageant. Je laisse passer cinq secondes avant de comprendre qu'elle veut simplement m'attirer là-bas. Et que ça marche.

Je la déteste pour ça aussi. Je me lève et me traine jusqu'à là-bas. Je suis toujours en caleçon et pour tout vous avouer, je m'en contrefiche. Elle m'a déjà vu sans, alors bon. Je pousse la porte de la salle de bain qui n'est pas fermée. Elle est en train de se déshabiller. Pendant quelques instants, je me contente de l'observer, de dos, elle ne me voit sûrement pas. Je détaille ces courbes que je connais par coeur, le creux de ses hanches où ma main se perd parfois, la douceur de sa nuque où mes baisers se déposent avec fougue. Je secoue la tête, chassant toutes ces images de mon esprit. À la place, j'enfile mon masque de lassitude, d'espièglerie mêlée à cette agressivité qui semble si naturelle. « Rends-moi la télécommande. Et ne t'avise pas d'aller sous l'eau avec, c'est pas ça qui va m'empêcher de venir la récupérer. » Je me suis approché derrière-elle, les bras croisés. J'ai envie de l'enlacer et ça me fait grimacer intérieurement. Elle est irrésistible. C'est peut-être pour ça que je lui en veux depuis le premier jour. Parce que j'ai jamais su lui résister.
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 12:55

« Que veux-tu... J'essaie de ne pas penser à ton caractère exécrable et à tes formes dépassées. » En réalité, le silence est beaucoup plus flagrant que sa phrase à caractère désagréable. Parce qu’il a hésité, parce qu’il a flanché, ne serait-ce que quelques secondes. Oui, Neve a remarqué. Oui, Neve compte ses conquêtes, observe chaque courbes de leurs corps et se demande pourquoi. Pourquoi ce n’est pas elle, pourquoi elle ne peut pas se mettre à leur place, pourquoi elle n’arrive pas à être la seule. Elle voudrait. Peut-être. Éventuellement. Certains jours. D’autres, elle voudrait seulement l’étrangler. Elle ne sait pas Neve et c’est aussi ça le problème. Ne pas savoir, ne pas pouvoir. Mais essayer. Continuellement essayer. De l’attirer, de le chercher, de le trouver, de le séduire et de l’éconduire. A ce stade, ce n’est plus vraiment le jeu du chat et la souris mais de l’abrutie et du crétin. Parce qu’au fond, c’est ce qu’ils étaient, deux crétins perdus au milieu du même conflit, le leur. Le coup de la télécommande marche. C’était tellement prévisible. Tellement facile. C’est comme ça qu’elle reprend l’avantage Neve, pas avec des mots mais avec des gestes. Il faut dire qu’il est habile de sa langue Sylvestre. De tant de façons.

La nudité, ils connaissent. Ils n’ont plus rien à cacher depuis longtemps. Aussi elle ne perd pas de temps en fausse pudibonderie, elle quitte simplement son débardeur et son short qu’elle laisse glisser à terre. La télécommande toujours dans la main, elle accentue juste un peu plus ses mouvements. Qui deviennent plus gracieux, plus érotiques. Parce qu’il est peut-être là. Et au fond, elle fait tout ça pour lui. « Rends-moi la télécommande. Et ne t'avise pas d'aller sous l'eau avec, c'est pas ça qui va m'empêcher de venir la récupérer. » Neve sourit dans le carcan de l’invisibilité. Tant qu’il ne la voit pas, elle peut faire ce qu’elle veut. Elle peut sourire à ses réparties pleines d’esprit ou simplement à l’idée qu’il la rejoigne sous la douche. Puisque c’est ce qu’elle fait Neve, elle tourne légèrement la tête et enjambe de bord de la baignoire pour y entrer. D’une main, elle allume le jet qui se déverse dans la baignoire, de l’autre, elle sauve la télécommande d’une possible noyade. Désormais face à lui, nue, elle l’observe simplement, le défit de la rejoindre. C’est aussi simple que ça. Un défi, comme tant d’autre. C’est une chose qu’ils ont en commun, ils ne résistent jamais à un défi en bonne et due forme. Elle pourrait parler Neve mais les mots ne sont pas requis. Il a comprit, il a parfaitement comprit. Puis, l’air de rien, Neve pose la télécommande sur le reposoir du savon, à l’abri du torrent d’eau et se poste sous le jet. Elle sait qu’elle est belle Nevaeh. Elle le sait et elle le voit quelques fois dans ses yeux, quand il pense qu’elle ne la voit pas, dans le noir de leurs ébats. Elle sait que lorsqu’elle lève les bras, sa poitrine attire le regard. Elle sait que sous l’eau, ses cheveux d’or cascadent sur sa nuque et que ses yeux bleus n’en sont que plus grands. Et elle fait ça pour lui. C’est sa façon de lui dire, regarde. Regarde bien. Elle s’imagine ce qu’il pense. En tout cas, elle sait ce qu’elle pense lorsqu’elle le voit ainsi. Elle n’avait jamais été autant attiré par un corps que le sien, surement parce qu’elle ne pouvait l’avoir. Il ne s’est pas passé cinq secondes. Dix, peut-être. Neve attrape le jet et asperge Sylvestre. Simplement. « Ah oui, c’est vrai. Les chatons craignent l’eau. » Qu’elle laisse échapper entre deux sourires.
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Sylvestre Roussel
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 13:22

Elle le fait exprès. Ses gestes ont changé, presque plein d'un érotisme qu'elle n'a pas à envier à ces mannequins qu'on voit parfois défiler, elle exagère tout pour m'attiser. Et comme le plus faible des feux de forêt, ça marche. Ça m'enflamme. Elle me fait brûler. Je nous fais brûler. Elle ne dit rien. Je connais ces moments où les mots ne suffiraient pas, ces moments où chaque parole serait une entorse à nos règles. Elle y entre et je fais un pas en avant, comme si je voulais l'en empêcher, comme si elle était en train de franchir le seuil de l'appartement pour la dernière fois, comme si ça constituait pour moi une chance de me rattraper des six derniers mois. Elle a ce défi dans ses yeux bleus, ce putain de défi qui est encore plus tentateur pour moi que la meilleure des drogues. Elle est la meilleure de mes drogues. C'est une évidence. Je ne peux pas me passer d'elle, j'en suis entièrement dépendant, et ça me détruit ; bonne définition d'une drogue non ? Je me mords la lèvre. Parce que c'est une torture d'être là, à la regarder se mettre sous l'eau entièrement nue, de voir les gouttes ruisseler sur son corps parfait, de voir le jet colorer ses cheveux en une teinte plus foncée que son blond comme les blés. Ses yeux me fixent, ils me démangent, ils me dérangent. C'est toujours ce que j'ai préféré chez elle. Ce foutu regard à en noyer plus d'un comme des brebis lors d'une forte pluie. Elle est mon orage; je suis son mouton. Mais dans la clairière, nous sommes deux loups. Je m'approche. Elle le sait de toute façon, que je vais répondre à ses provocations. N'importe qui le ferait. Mais n'importe qui moi, je le buterais. Moi, je ne suis pas n'importe qui. D'un air qui se veut narquois, je descends mon regard de sa tête à ses pieds, comme si je la jaugeais. Je n'ai pas le temps de clairement la relever qu'elle m'arrose. Et c'est la goutte qui fait déborder le vase – c'est le cas de le dire, non ? « Ah oui, c’est vrai. Les chatons craignent l’eau. » Je bondis dans la baignoire souplement, me retrouvant face à elle. J'attrape alors son poignet, la contraignant à ne pas me tremper plus encore bien que ça n'ait plus d'importance. On se bat, comme des gosses dans un bac à sable, l'eau vole dans la pièce, s'étale sur le carrelage, mais nous n'en avons cure. Ces moments avec elle valent tous les ménages du monde. Finalement, je réussis à m'emparer du jet à mon tour, et lâche un ricanement presque étranger à mes lèvres tant il en est enfantin. Je la tiens prisonnière. Mon corps appuyé contre le sien, je fais mine de l'autre main de vouloir récupérer la télécommande, mais ce n'est pas ça que je veux. Ce n'est plus ça. Ça n'a jamais été ça. Là contre elle, je suis bien. Je brûle, je me consume de l'intérieur, mais je suis bien. C'est comme ça que je suis vivant. En côtoyant le meilleur démon de mon propre enfer. Ce n'est pas elle la prisonnière. Elle est l'acier de mes barreaux. Le jour où je l'ai acceptée dans cet appart', c'était récupérer la clé des menottes qu'elle avait déjà crocheté autour de mon corps et de mon coeur et de la jeter, loin, très loin, trop loin pour être retrouvée.

Il y a cet instant. Ce moment où je la regarde droit dans les yeux. Où je serais prêt à tout lui dire même si j'ignore tout, où je serais prêt à tout sacrifier. Ce moment – quelques secondes, même pas, des poussières du temps – où mes lèvres ne brûlent que de retrouver les siennes. Un moment trop court et trop long à la fois. Un moment où s'expose à elle la face la plus faible de moi-même : celle qui la concerne. Alors c'est avec un naturel déboussolant que, comme toujours, je brise ce moment avec autant d'élégance qu'un éléphant dans un château de cartes. « T'es pas assez mouillée j'crois. » Et je lui fous le jet d'eau sur la tête. Pour ne garder de son visage qu'une image trouble. J'aimerais la noyer autant qu'elle me noie. Lui montrer ce que ça fait. J'adore ces moments. Ces moments où l'on se bat ensemble. Contre et pourtant pour la même chose elle et moi. Où nos deux coeurs l'un contre l'autre ne demanderaient qu'à faire qu'un si on était juste un peu moins cons.
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 17:20

Il s’approche et elle l’arrose Neve. Parce que ce serait se laisser faire. Parce que ce serait capituler. Et parce que sa tête en cet instant valait tous les discours du monde. L’eau s’échappe de la baignoire mais c’est à peine si Neve y pense. Non, elle l’a lui devant elle alors elle ne voit plus rien d’autre. Neve recule lorsqu’il y entre, un léger cri de surprise s’échappe de ses lèvres lorsqu’il bondit sur elle mais c’est le rire, le rire qui menace de les quitter. Elle lutte comme elle peut mais il est trop fort. Il finit toujours par la faire plier, peu importe ce qu’il fait. L’eau gicle partout, Neve se surprend à finalement rire tandis qu’il récupère enfin le jet et leur offre une pause bien méritée. Ça lui arrive rarement à Neve d’avoir l’impression d’être une gosse. Ça fait longtemps qu’elle n’a pas fait un truc enfantin, n’importe lequel. Et c’était là, avec lui, nue, trempée qu’elle s’en rend compte. Elle est sur le point de lui dire, sans bien savoir pourquoi lorsqu’elle croise ses yeux. C’est comme si tout son corps reprenait conscience de la scène, comme s’il prenait le dessus sur son esprit. Elle a terriblement conscience du corps de Sylvestre contre le sien. Des gouttes qui serpentent sur sa peau, de ses lèvres entrouvertes, appel au péché. Il ne faudrait rien, un souffle, une respiration pour qu’elles frôlent les siennes. Si peu et pourtant tellement. Qu’est ce qu’elle ne donnera pas pour arrêter de jouer ne serait-ce que quelques minutes. Pour lui dire qu’il fait chavirer son cœur, qu’elle n’a jamais rencontré quelqu’un comme lui et qu’il est le plus bel homme ayant croisé sa route. Qu’elle le déteste d’amener toutes ces filles, qu’elle le déteste pour ce qu’il lui fait ressentir. Qu’elle se déteste pour ne pas savoir comment le lui dire. Juste quelques secondes. Mais elle a peur Neve. Elle a peur de parler. Elle a peur d’avouer. Elle a peur de tout quand ça le concerne. Elle se dit peut-être, peut-être maintenant.

Mais c’est déjà terminé, il est déjà partit. Il a quitté son regard, il a quitté ce moment. Il a peut-être peur aussi. Ou peut-être qu’elle invente tout. Peut-être qu’il ne ressent pas la même chose. Peut-être que son corps ne s’est pas couvert de chaire de poule. Peut-être que son cœur ne s’est pas emballé. Elle ne sait pas Neve, elle ne sait rien. Il ne dit rien. Elle non plus. « T'es pas assez mouillée j'crois. » Son cri est étouffé par l’eau tiède qui s’infiltre entre ses lèvres. Elle se débat, repousse le jet pour ne plus le prendre en pleine face. Leur moment, ce moment est terminé et elle aurait envie de crier Neve tant ça la rend folle de rage, folle de lui. Folle tout court. Elle se retourne et coupe l’eau, tout simplement. Nevaeh se secoue doucement, essore ses cheveux et sort de la baignoire comme si rien ne s’était passée. Reine des glaces. Si seulement son armure n’était pas en train de se craqueler. « Il reste de la vodka d’hier. Sex on the beach ? » Dit-elle en attrapant sa serviette et s’enroulant dedans. Elle ne boit pas vraiment la journée normalement. Mais c’est le week-end et c’est le seul moyen qu’elle trouve pour le retenir encore un peu. Elle n’attend pas vraiment sa réponse, sort de la baignoire. Manque de glisser sur le sol trempé et pour éponger elle jette au sol la serviette de Sylvestre. Qu’il reste mouillé !

Dans la cuisine, elle sort la vodka, les jus, les glaçons, le mixeur et lance tout ça avant même qu’il ne la rejoigne dans la cuisine. Elle attrape un verre, le sert et le lui tend avant de s’en servir un aussi. Le petit déjeuner c’est clairement surévalué. Elle sait qu’il a la gueule de bois mais elle voudrait simplement pousser le vice à voir s’il la laisserait boire seule. S’il la laisserait lui montrer que son estomac est plus résistant. Oh oui, qu’elle adorerait lui prouver cela. Alors elle prend une gorgée de son cocktail. Pas mauvais. Mais trop tôt, clairement trop tôt. Pourtant, elle lui sourit, comme si de rien n’était. Manger, il lui fallait au moins manger avant de recommencer à boire. Aussi elle attrape un paquet de gâteau et en grignote un en l’observant du coin de l’œil. Elle aimerait lui dire truth or dare mais elle aurait peur de ce qu’il pourrait faire. Surtout de ce qu’il pourrait dire.
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Sylvestre Roussel
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyDim 2 Juin - 18:24

Je mettrais des jours à m'en remettre, de ce moment. De ce croisement de regard. Une seconde, deux, trois peut-être, j'en sais rien; le temps s'est arrêté dans ma tête. Mais si peu de secondes de vérité. De sincérité. Est-ce que ce que je vois dans ses prunelles pâles est vrai ou n'est-ce la que ce que moi, je veux y voir ? Je n'en sais rien. J'sais jamais rien à propos d'elle. Quand il s'agit de Nevaeh, je doute de tout. Elle pourrait me dire que le ciel est devenu rose que j'en douterais aussi. Puis le moment se brise – enfin, je le brise – et tout s'envole. Je crois que sobre, j'arriverais jamais à lui dire. Je sais que bien éméché, je le peux, que parfois, il y a ces paroles qui s'échappent entre nous comme des secrets qu'on ne révèle pas à voix haute, qu'on ne révèle pas dans la cuisine au petit dej, qu'on ne révèle plus jamais. Alors que je m'escrime à lui mouiller le visage comme si j'avais six ans, l'eau se coupe et je comprends que c'est elle qui l'a coupé. Fin du moment définitivement. Je m'écarte à peine pour essayer de la regarder, mais elle sort déjà. J'ai une boule dans la gorge. J'ai envie de la prendre et de la secouer, de lui demander si j'invente tout, de lui demander s'il y a bien eu ce moment indéniable peu avant, de lui demander pourquoi elle oublie tout si vite. Et surtout comment elle fait. Apprends-moi... Je vais vraiment mettre des jours. Sauf si je bois. Il semblerait qu'on ait les mêmes pensées, elle et moi – comme souvent en fait. « Il reste de la vodka d’hier. Sex on the beach ? » Rien qu'entendre le nom de l'alcool, j'en ai encore mal au crâne. Pas au ventre, c'est toujours à l'intérieur de ma boîte crânienne que ça se passe, le duel du lendemain alcoolisé. De toute façon, elle ne me laisse pas décider qu'elle est déjà partie. Et je suis là. Debout dans la baignoire sans être capable de bouger, complètement trempé, en caleçon. Good. Je passe mes mains sur mon visage, sort et en voyant ma serviette trempée au sol, j'enfile un peignoir avant de la rejoindre dans la cuisine.

Elle me tend un verre et je considère ce dernier avec le regard du conquérant qui se demande s'il va être assez solide pour vaincre son ennemi. Je le prends, sans y toucher, effleurant ses doigts au passage. Je relève un regard taquin vers elle et je rencontre encore et toujours cette provocation qui tend vers le défi. Si je vais boire ? Bien sûr ! Juste pour lui prouver que je suis plus fort qu'elle. Juste pour lui cacher que je suis en fait bien plus faible. Je grimace même s'il est très bon, mais ça, elle ne le saura pas, j'préfère lui dire que c'est dégueulasse, entre nous ça passe mieux. En la voyant grignoter un biscuit à la manière d'une musaraigne, il le lui prend des mains et l'engloutis tout entier. Comment ça y a le paquet juste à côté ? Oui, je le sais très bien. Mais ça aurait été trop facile. Le jeu recommence. Inlassablement. Il me faut récupérer mon rôle. Je m'adosse au plan de travail en la fixant droit dans les yeux sans un mot, pendant de très longues secondes. Elle ne semble pas décidée à parler elle non plus. Alors je me jette à l'eau – enfin si c'est possible de rester sec cette fois, ça m'arrange. « Bon, t'as pas une idée de ce qu'on pourrait faire ? » En mon fort intérieur, je me méprise grandiosement. Le on sonne bizarre dans ma bouche, généralement j'évite de l'employer. Parce que on, ou autrement dit elle + moi, c'est pas un truc évident dans ma tête. Je prends un autre biscuit que j'avale avec une gorgée de son cocktail. Ça fait un mélange bizarre, mais il faut que j'avale quelque chose sinon dans vingt minutes je délirerais déjà. Mais je me noie dans mon cocktail plutôt que dans ses yeux, c'est déjà ça. Prunelle décide de faire de ce moment un moment riches en câlins et elle quémande à nos jambes en se frottant comme une furie. Je la prends dans mes bras. Heureusement qu'elle est encore jeune. Je la regarde, puis regarde Nevaeh, et une pensée totalement impulsive s'égare de mon esprit pour franchir la barrière de mes lèvres. « Vous avez les mêmes yeux. » Je m'autoflagelle intérieurement la seconde qui suit. Vite, il faut que je parle de nouveau. Non, je fuis. Encore. Je repars vers le canapé en reposant Prunelle à terre, et m'y laisse de nouveau tomber. Elle est toujours aussi forte. La télécommande est restée dans la salle de bain, je me maudis. Pour plus de facilité, je me lève, l'éteins carrément, et retourne m'enfoncer dans le divan. Je finis le cocktail par la même occasion et relevant la tête, lance alors tout haut : « Action ou vérité, darling ? » Ouais, j'suis dans sa tête aussi, ça fait peur. C'est un jeu qu'on fait souvent. D'habitude, on attend d'être un peu saoulés, c'est plus simple pour assumer ce qu'on dit et/ou ce qu'on fait. J'ai une gueule de bois, on peut considérer ça comme une excuse ?
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyLun 3 Juin - 19:30

Elle ne trouve rien d’autre à faire que froncer le nez lorsqu’il lui pique son biscuit Nevaeh, rien de grandiloquent à répliquer. Elle pourrait lui en envoyer un dans le nez mais ça ne servirait pas à grand-chose si ce n’est réduire leurs réserves. Alors elle en prend un autre avant de grimper sur le plan de travail. Sa serviette flanche un moment, dévoile un sein. Puis deux avant qu’elle ne se couvre de nouveau. Elle ne sait pas comment il fait Sylvestre pour simplement la regarder comme ça, dans les yeux. Elle a envie de lui enlever son fichu peignoir, de la gouter du regard, de le dévorer des yeux. Elle a envie de pleins de choses Neve mais elle reste là, à le défier du regard. Elle esquive un sourire lorsqu’il trempe ses lèvres dans son verre mais ne fait aucun commentaire. Ce n’est pas nécessaire. « Bon, t'as pas une idée de ce qu'on pourrait faire ? » Elle en aurait des idées Nevaeh si, elle en aurait. C’est bien là le problème. Si une image bien précise se manifeste dans on esprit, ses lèvres se muent en une moue, elle secoue légèrement la tête. Sauvée de son silence par Prunelle, elle l’observe se frotter à lui, obtenir l’attention tant réclamée. Ça semble si simple, si simple pour elle. Nevaeh a toujours tout le loisir de le regarder lorsqu’il la caresse et elle ne se gêne pas. Jusqu’à ce qu’il se rappelle à elle d’une manière des plus inattendues. « Vous avez les mêmes yeux. » Elle en reste bouche bée Neve. Tellement qu’elle ne trouve rien à dire. Elle ne sait pas vraiment si c’est un compliment. Surement. Ça n’y ressemble pas mais les compliments ce n’est pas vraiment son truc à Sylvestre. Il est déjà trop tard pour répliquer qu’elle n’a toujours rien trouvé. Alors elle descend juste du plan de travail et le rejoint, s’assoit sur un des fauteuils. « Action ou vérité, darling ? » Là, elle est dans son élément Neve. Ça, elle connait. « Action chaton. » Comme toujours. Elle n’est pas encore prête à lui dire toutes ses vérités. « Fais moi rêver. »
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyLun 3 Juin - 20:25

Heureusement qu'elle ne répond rien. J'ai presque peur de me manger une réplique cinglante parce que lui faire des compliments, c'est pas courant. Et pourtant, j'aimerais lui en faire à chaque seconde. Parce que oui, c'était un compliment. Je dis souvent que Prunelle a les plus beaux yeux de toute notre galaxie pour moi. Donc si on fait le rapprochement... Mais je m'enfuis, encore. Elle me rejoint et je vrille mon regard dans le sien, lui proposant un de nos jeux favoris même si avec nous, ça devrait plutôt s'appeler juste « action ». Je suis presque sûr qu'elle ne se risquera pas à prendre vérité de toute façon. « Action chaton. » Tiens, qui avait raison, hein ? Chaton. Je vais l'étrangler. Pourtant des fois, je me demande si ça n'est pas un brin affectueux. Ça ferait presque surnom digne d'un petit couple. Mais tout ça, c'est très certainement ce que je m'imagine, moi. Lorsque les nuits sont trop noires et que la dope ne parvient même pas à noyer mes pensées lugubres. « Fais moi rêver. » Ah, si elle savait comme j'ai envie de la faire rêver là tout de suite de mille et unes façons. Surtout quand elle est là et qu'elle n'a qu'une fine serviette pour la protéger de mon regard cuisant. Oh oui, je brûle de la dévorer du regard comme précédemment, je brûle de revoir son corps si parfait, je brûle de briser la distance entre nous. Avec tout ça, j'ai du mal à réfléchir et le seul "défi" médiocre qui sort de mes lèvres c'est : « Retire ta serviette et finis ton verre cul sec. » C'est nul, bougrement nul, mais pour ne pas lui montrer mon trouble il fallait bien que je réponde quelque chose du tac au tac. Au pire des cas, j'aurais toujours l'excuse du "je commence facile d'abord". Parce que oui, je ne doute pas que ça relève de la facilité extrême pour elle, ça, n'est-ce pas ? Quoique pour le vérifier je lui lance un regard de défi également, me disant que la voir se déshabiller n'allait pas forcément être la meilleure solution. « Et ça sera action pour moi aussi. » J'anticipe, jouant avec mon verre vide entre les doigts. La facilité, la facilité..
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyMar 4 Juin - 16:59

« Retire ta serviette et finis ton verre cul sec. » Toujours commencer fort. Encore plus haut, encore plus fort. Ça aurait pu être leur devise à tout les deux. Toujours plus. Elle ne va pas se dégonfler maintenant Nevaeh, surtout pas au tout début. Il l’a déjà vu qu’elle se dit, ça ne change pas vraiment. Alors elle commence par relâcher sa serviette dont les pans tombent autour d’elle. Elle soulève légèrement son divin postérieur pour libérer le morceau de tissu et le laisser tomber à terre. Et voila Sylvestre, nue qu’elle aimerait lui dire. Et ça fait te fait quoi ? Ça te remue à l’intérieur comme quand moi je te vois dans le plus simple appareil que ses lèvres crèvent de prononcer. Pourtant, elle dit tout autre chose. « Déjà en manque ? L’autre n’a clairement pas du te contenter. » Elle lève les yeux au ciel, et esquisse un sourire. Son sourire. Celui qui lui est destiné. Celui qui cache tout ce qu’elle pense. Il ne restait plus que le cul sec. Avant neuf heures du matin. Une première. Pourtant, elle porte son verre à ses lèvres et laisse le liquide s’y déverser. Elle sent son estomac protester une fois qu’elle se penche pour reposer le verre vide sur la table. Et un cul sec, un. Elle se rassoit, croise les jambes et ses mains tout en observant Sylvestre. Son Sylvestre. Elle se dit qu’il lui faut au moins une action à la hauteur de la sienne. Une qu’il ne pourra pas oublier, qui le tourmentera un bon moment. Finalement elle se lève, prend place juste devant lui sur la petite table. Elle se penche légèrement en arrière, se stabilise avec ses mains et pose ses pieds juste entre ses jambes. « Simule moi l’extase, comme t’as du lui faire à l’autre. » C’est surement l’alcool qui parle. Elle aimerait, ce qu’elle aimerait que ce ne soit que l’alcool qui parle. « Je te dirai bien de réfléchir à ma prochaine action en même temps mais on sait tous que les hommes ne sont pas multitaches. » Et sur un sourire des plus plaisants elle attend Neve, elle l'attend.
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyMar 4 Juin - 17:24

Quelque part, j'espère qu'elle refusera ce défi stupide et puérile. Eh oui, seulement guidé par ma poussée d'hormones bien dérangée depuis tout à l'heure où l'on s'est battu dans la douche comme deux gamins, et où je me suis retrouvé complètement collé à elle. Alors ouais, j'espère qu'elle le refusera, qu'elle me traitera d'obsédé, ça sera peut-être mieux dans mon cas. Mais non. Elle le fait. Neve le fait toujours. Elle ne dit jamais non à un défi. C'est bien une des choses qu'on a le plus en commun je dois l'avouer. Je l'observe – après-tout elle fait ça pour moi, non ? – sans gênes aucunes, la dévorant du regard tandis que je pense qu'elle ne me voit pas, occupée à retirer entièrement la serviette. Qui tombe à terre l'instant d'après. « Déjà en manque ? L’autre n’a clairement pas du te contenter. » Ah, si elle savait. Je dois avouer que j'ai du mal à me concentrer. Elle boit le cul sec, mais après ça, c'est encore pire. Parce qu'elle vient plus près de moi encore, qu'elle s'étend presque sous mon nez, qu'elle s'offre à moi comme une vulgaire proie. Mais plus la proie est simple plus elle est venimeuse et je suis bien placé pour le savoir. Neve n'a rien d'une proie. Elle n'a rien de simple non plus d'ailleurs. Mais voir son corps nu ainsi étendu devant moi, c'est un appel au vice, au pêché, et il est bien difficile pour moi de garder mon calme. Pourtant, je hoche la tête, comme satisfait. Quand elle pose son pied entre mes jambes. Je me raidis un peu. « Simule moi l’extase, comme t’as du lui faire à l’autre. » J'ai envie de lui hurler qu'elle est folle, que « ça va pas la tête ?! », mais ça serait échouer. Ça serait refuser le défi. Et ça, ça n'existe pas chez moi. Mais ce qu'elle me demande... Elle est tarée. C'est pour ça qu'on s'entend si bien. « Je te dirai bien de réfléchir à ma prochaine action en même temps mais on sait tous que les hommes ne sont pas multitaches. » Je fronce les sourcils, balayant ses propos d'un geste de la main. Son prochain défi germe déjà dans mon esprit bien ficelé. Je soupire, passant une main dans mes cheveux et ferme les yeux. Il faut que je me concentre. J'sais pas trop comment faire ça, excusez-moi hein, d'habitude je m'amuse pas à m'imiter tout seul au lit en pleine journée. Il me suffit pourtant seulement de penser à quelqu'un. Et vous devinez sûrement de qui il s'agit. Toujours. Il me faut quelques secondes seulement pour lui servir peu à peu ce qui se rapprocherait un peu de « l'extase » chez moi, avec elle, avec nous, un soir de pleine lune où les deux loups se libèrent, dans l'obscurité de nos préjugés, dans la noyade de nos peurs communes. Ça dure une minute, peut-être deux, puis je rouvre les yeux. À la fois troublé et honteux de m'être prêté à un tel jeu. Je fuis son regard et lui balance son défi comme on jetterai un bout de bois dans les flammes. Pourtant, elle est l'allumette, et je suis le feu. « Vas sonner chez le voisin comme ça, en prétextant qu'on t'a volé tes fringues. » Oh, si si bien sûr que je surveillerai. Que je serais là comme un gosse dans l'encadrement de la porte. Parce que s'il pose une seule main sur elle, je lui fais manger la porte avec, à ce voisin. J'ai toujours détesté qu'on touche à mes affaires.
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyMar 4 Juin - 17:44

Elle ne pensait pas Neve qu’il oserait le faire. Et quand il ferme les yeux elle regrette déjà, dieu qu’elle regrette. Parce qu’elle est là, au premier rang, aux premières loges sans avoir le droit de toucher. Il continue et elle désespère petit à petite Nevaeh, parce qu’elle meurt d’envie de le toucher, de faire la fiction devenir réalité. Et lui il n’en sait rien, il continue à la torturer inlassablement. Les secondes deviennent minutes alors que la peau de Neve se ouvre de chaire de poule. Le pire, c’est qu’elle s’est elle-même jetée dans la gueule du loup Neve, c’est elle qui s’est postée près de lui, c’est elle qui lui a demandé ça. Mais au final c’est lui, lui qui réveille tout ses instinct. Tout ce qu’il y a de meilleur, mais surtout tout ce qu’il y a de meilleur en elle. Et il ouvre les yeux. Elle a l’impression de respirer de nouveau Neve. Elle se sent toute chose devant lui, loin de ses grands sourires et de ses grands mots. Elle se sent surtout stupide de sentir comme ça. Et elle est prête à tout pour penser à autre chose. « Vas sonner chez le voisin comme ça, en prétextant qu'on t'a volé tes fringues. » Presque tout. Elle n’est pas pudique Neve mais elle passe devant sa porte tous les jours. Alors elle fronce les sourcils, ferme les yeux. Elle inspire profondément mais tout ce à quoi elle pense c’est lui, lui sous elle, lui sur elle, lui en elle. Alors elle ouvre les yeux et se lève. Prête à tout. Elle est bonne comédienne après tout, elle le prouve chaque jour qui passe. Alors elle jette un dernier coup d’œil à Sylvestre avant de sortir de l’appartement, laissant la porte entrouverte, elle ne doute pas du fait qu’il l’observe. Elle se sent mal Neve, complètement nue dans le couloir mais pourtant elle sonne quand même chez le voisin. C’est peut-être la vodka, c’est peut-être de savoir qu’il l’observe, c’est peut-être son mauvais côté qui se réveille. Mais lorsqu’il l’ouvre, elle a déjà les larmes aux yeux. Une main sur sa poitrine, l’autre tentant désespérément de cacher ses parties intimes, Neve regarde ses yeux s’exorbiter alors qu’il l’observe de haut en bas. Pervers qu’elle pense. Ce ne sont pourtant pas les mots qui sortent de sa bouche. « Je suis désolée de vous déranger mais… » Elle fait une légère pause Neve, pour le côté dramatique et renifle peu gracieusement. « Je… J’allais rentrer et ils sont arrivés. Ils étaient quatre et ils m’ont forcés à… » Un sanglot déchirant de vérité quitte sa gorge alors qu’elle porte une main à ses yeux pour plus de réalisme. Elle le voit poser les siens sur sa poitrine. « J’ai réussi à m’échapper mais… ils avaient mes vêtements. Est-ce que vous auriez… » Elle ne termine pas sa phrase, secoue doucement son corps pour figurer des sanglots. Il s’empresse de rentrer dans son appartement, lui donne une chemise qu’il lui passe, en profite pour la tripoter au passage. Ni vu ni connu. Il lui propose de rentrer chez lui, d’appeler la police mais elle refuse, lui dit qu’elle préférerait rentrer chez elle et dormir. Alors il ferme sa porte et lui dit qu’il va la raccompagner chez elle. Elle pense d’abord à refuser Neve mais finalement accepte d’un hochement de tête et rentre chez elle, le voisin à sa suite. Elle n’a que quelques secondes d’avance, alors elle entre et dit simplement. « Sois jaloux. Fais lui croire que tu penses que je l’ai sauté, que je t’ai trompé avec lui ou qu’il m’a volé mes vêtements. » Elle lui dit ça à demi mots et elle termine à peine que le voisin pénètre dans l’appartement. Neve se tourne vers lui parce qu’elle ne sait pas si elle est capable de regarder Sylvestre là, tout de suite. Parce qu’il arrive qu’elle ne se reconnaisse plus avec lui. Et ça lui fait peur Neve. Ça lui fait vraiment peur.
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Sylvestre Roussel
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyMar 4 Juin - 18:28

Je n'ai même pas envie d'aller voir. Je m'en veux déjà, parce que la voir sonner nue chez le voisin, ça va me donner des envies de meurtre. Elle sort. Bien sûr qu'elle va le faire, c'était évident. C'est une comédienne encore plus douée que je le suis. Je tarde un peu avant de la suivre, comme pour retarder un peu la torture qui va aller avec. Je ne supporte déjà guère que quelqu'un d'autre pose un regard envieux sur elle lorsqu'elle est habillée. Alors si elle est nue... Je vous passe les questions. C'est comme le type de ce matin. Je l'aurais étranglé si j'avais pu. Je me lève finalement, et me mets dans l'encadrement. Je les vois un peu. Je le vois lui, revenir avec une chemise et la lui passer. Je vois comme ses doigts s'attardent sur sa peau. Je sens mon sang ne faire qu'un tour. Reste calme, Syl, calme... Je n'entends pas bien ce qu'ils se disent, pas bien ce qu'elle lui raconte, pas bien ce qu'il lui répond. Elle me cache la vue, je ne peux même pas lire sur ses lèvres. Mais soudain, elle fait volte face. Et revient par ici. Je ne bouge pas jusqu'à voir le voisin faire la même chose après avoir refermé sa porte. WHAT ? Je recule d'un seul coup, m'éloignant de la porte, courant presque pour retourner vers la table basse où je fais mine de débarrasser. « Sois jaloux. Fais lui croire que tu penses que je l’ai sauté, que je t’ai trompé avec lui ou qu’il m’a volé mes vêtements. » Un souffle, une ombre, elle passe à côté de moi comme une plume. J'ai envie de l'attraper, de lui dire d'arrêter de jouer, de lui dire que là ce n'est plus un jeu, plus un défi, puisque ce que je m'apprête à faire, je l'aurais fait sans avoir besoin qu'elle me le demande. De toute façon je bouillonne. Je crois qu'on peut rayer ce voisin de la liste "personne pouvant nous aider". J'enfile mon masque la seconde suivante. « Ah Neve tu es là, tu... » Je m'arrête, joue au mec hésitant. Je suis en peignoir, et avec les bras tatoués de la sorte, on croirait voir un boxeur. Mes yeux passent de lui à elle, puis d'elle à lui, avant de rester figés sur LUI. « Ah c'est donc chez lui que t'étais, c'est ça ? Putain, c'est pas vrai, t'as toujours besoin d'aller faire ta pute chez les autres ! » L'autre proteste, mais je ne lui en laisse pas le temps, parce qu'il dira que mon histoire tient pas debout, il dira p't'être que j'suis fou, il dira p't'être que si je l'aime j'ai qu'à pas la laisser m'échapper, et j'serais obligé de lui en coller une vraie parce que ce qu'il dit sera la vérité, et que j'suis pas prêt pour la vérité. Je m'approche de lui, il proteste encore, je ne l'écoute même pas. Je l'attrape par le col de sa belle chemise et le plaque contre le mur. « La ferme ! Ecoute moi bien parce que c'est la seule fois où je vais te le dire. La prochaine fois que tu poses les doigts sur ma copine, j'te les coupe, ok ? Comment ça c'est pas vrai ? Fous-toi de ma gueule en plus hein ! Elle revient à poil avec une chemise à toi sur le dos, tu pensais pouvoir te la faire dans ma chambre même ? Allez dégage. Tu comprends pas quand j'te parle ? J'ai dis DEGAGE ! » Il ne lui en faut pas plus. Dans le couloir, il me traite de taré. Je le suis, je le sais. Je referme la porte et m'appuie contre celle-ci, épuisé, soupirant. Pourtant, j'ai un sourire. Comme un message pour elle, comme pour lui dire que j'ai réussi, que c'était simple – car réel – pour lui dire que ces mots, je les pensais presque tous, que je la veux mienne, que je veux être sien. Je ne dis rien pourtant. Je la contemple. Elle est encore plus attirante, là vêtue dans cette chemise d'homme. Je la dévorerai. J'échange un long regard avec elle, dans le silence, que je brise comme une pierre jeté sur un lac glacé, jetant avec désinvolture : « Vas t'rhabiller, ça suffira pour ce défi, et ça commence à me dégoûter là. » Je retourne vers la cuisine. Si je lui demande de se rhabiller, c'est pour pouvoir me reprendre. Mais là, on est tous d'accord sur le fait que ça va être difficile.
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Nevaeh Gibbs
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyMar 4 Juin - 19:37


mais comment te dire? les mots ne viennent pas
libérer le son de ma voix. je voudrais arrêter le
temps passé en toi. mais laisse-moi te dire. en
amour on n'sait rien, on est rien. + kyo

Il est entend, comprend et entreprend. Il lui semble qu’il n’hésite même pas à Neve, qu’il fait simplement, sans réfléchir. Comme si c’était la chose la plus naturelle à faire. Comme s’ils n’étaient pas en train de jouer avec une autre personne. Jouer avec lui, elle peut Neve mais jouer avec les autres, elle ne sait pas vraiment. Son cœur se serre, elle le regarde s’énerver, le regarde prendre sa défense. Jaloux. Sois jaloux qu’elle a dit et il l’est. Peut-être que si elle lui disait aime moi il saurait comment faire. Peut-être que si tout partait d’un défi. Elle pense, elle pense beaucoup Neve mais elle ne bouge pas. Pas une seule fois. Elle couvre sa vertu avec les pans de sa chemise mais rien n’y fait. Elle se sent nue Nevaeh mais ce n’est pas cette nudité là. C’est celle de l’âme. Et pour celle là, elle ne peut rien faire. Elle le regarde simplement faire et se dit si seulement, si seulement. « Ah Neve tu es là, tu... Ah c'est donc chez lui que t'étais, c'est ça ? Putain, c'est pas vrai, t'as toujours besoin d'aller faire ta pute chez les autres ! La ferme ! Ecoute moi bien parce que c'est la seule fois où je vais te le dire. La prochaine fois que tu poses les doigts sur ma copine, j'te les coupe, ok ? Comment ça c'est pas vrai ? Fous-toi de ma gueule en plus hein ! Elle revient à poil avec une chemise à toi sur le dos, tu pensais pouvoir te la faire dans ma chambre même ? Allez dégage. Tu comprends pas quand j'te parle ? J'ai dis DEGAGE ! » Et ce n’est plus que tout les deux. Encore une fois. Elle ne bouge toujours pas, elle ne le regarde pas non plus. « Vas t'rhabiller, ça suffira pour ce défi, et ça commence à me dégoûter là. » Elle est presque sure qu’elle se dégoute aussi Neve. Alors elle n’a pas de répartie au bout des lèvres et quitte simplement le salon pour rejoindre sa chambre. Elle ôte sa chemise et la jette le plus loin possible. Elle a envie de tout casser. Elle a envie de crier. Alors elle ferme sa porte et se laisse glisser au sol. Elle essuie rageusement une larme qui dévale sa joue, dévastatrice. C’est sa vie, sa vie avec laquelle elle joue impunément Neve quand il est là. Elle croit qu’elle ferait n’importe quoi pour lui. N’importe quoi et ça la rend malade. Malade de penser qu’il pourrait lui demander ce qu’il veut et qu’elle le ferait. Qu’elle le regarderait jouer la comédie. Et elle en a marre des jeux, elle en a marre des faux semblants. Elle aimerait tellement pouvoir. Se lever, le regarder et lui dire aime moi. Aime-moi, maintenant tout de suite, à jamais. Aime-moi comme tu veux mais aime-moi.

Et elle réalise Neve, elle réalise qu’elle pourrait. Alors c’est ce qu’elle fait. Elle se lève, quitte sa chambre. Elle a oublié de s’habiller mais ça n’a pas d’importance. Elle s’approche simplement de lui. Elle le regarde et les mots glissent tous seuls. « Blesse-moi. » Et Nevaeh réalise. Elle réalise qu’elle ne pourra peut-être jamais dire autre chose. Elle l’a réalisé en croisant son regard. Qu’elle n’y arriverait pas. Et elle se sent mal Neve. Tellement mal qu’elle aimerait avoir mal à l’extérieur aussi pour apaiser sa peine intérieure. Elle est sure, elle relève la tête, fixe ses yeux aux siens et répète, le vague à l’âme. « Blesse-moi. » Il sait le faire, il le fait sans arrêt, chaque jour. Une nouvelle larme glisse sur sa joue. Traitresse qu’elle pense.
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Sylvestre Roussel
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyMar 4 Juin - 20:58

Je me dégoûte. Face à l'évier de la cuisine, les bras appuyé contre, j'en ai presque des nausées. Rien à voir avec l'alcool, rien à voir avec le biscuit qui serait mal passé. Ça vient de plus loin, de bien plus profond, et ça fait également bien plus mal. J'en ai les jambes qui tremblent. Enfin je crois. Je fais couler l'eau et passe mes mains dessous, pour m'asperger le visage, pour me nettoyer de ce malaise qui m'envahit là. On a joué. Encore. On s'est brûlé, encore. C'est toujours comme ça. On commence à jouer, à se lancer des défis, on fait genre qu'on maîtrise, mais non ! Ni elle ni moi ne maîtrisons, on ne contrôle rien du tout, et encore moins quand ça touche à ce nous qui est là, si près. Si près et pourtant inexistant. Parce qu'on s'amuse. À croire qu'il pourrait exister, nos jeux tournent autour de ça. Comme là. J'ai foncé dans un mur et elle en a prit les débris au passage. Ma jalousie n'était pas feinte, et elle l'a bien remarqué. Je le sais, parce qu'elle est partie vers sa chambre sans un mot. Or, Neve a toujours le dernier mot. Sauf quand c'est allé trop loin. Et là... visiblement, c'est allé trop loin. Mes nerfs sont sur le point d'imploser. Il faudrait que je me défoule. Mais j'ai rien ici qui puisse faire office de punching ball. De toute façon, j'entends la porte de sa chambre qui s'ouvre de nouveau. J'avale difficilement ma salive. Mon masque est là devant moi, à mes pieds, craquelé, brisé, j'arrive pas à le récupérer, je ne sais pas comment le saisir, il m'échappe, je le sais.

Je me retourne quand même, le visage pas vraiment grave. Juste incontrôlé. Plus d'armure. Elle me l'a brisé. Encore. Je serre les dents. Elle n'est pas habillée, mais je m'en fiche, c'est son visage que je regarde. « Blesse-moi. » Un long et désagréable frisson ébranle mon échine. Je détourne le regard. Le loup est blessé. Et moi, j'en ai marre de jouer au loup. J'en ai marre de tout ça, au fond. Mais, et si ça n'est que le seul moyen de la garder là près de moi ? Et si je préfère ça à son absence ? J'en sais rien. J'sais plus rien. J'ai envie de me prendre la tête entre les mains et de hurler. De hurler au ciel que j'suis perdu. Je relève mon regard parce que je sais qu'elle le veut. Je sens ses yeux bleus, ses deux petits hameçons me chercher pour me harponner. Et ça marche. Je suis le meilleur saumon qui soit. « Blesse-moi. » qu'elle répète ! J'aimerais regarder ailleurs avant de voir la larme qui roule sur sa joue, traçant sur son passage un sillon au fer chaud. Et maintenant ? Plus de temps pour les questions. Je brise la distance entre nous et la prends contre moi. Une main dans son dos, l'autre dans ses cheveux et je ferme les yeux. « Non. » Ça s'échappe de mes lèvres comme une trahison, ça sonne dans l'air comme une évidence. Je la détache de moi, je passe une main rapide sur sa joue comme si c'était la sienne qui voulait à tout prix effacer cette larme comme si c'était une honte. C'est une honte. C'est moi, qui brûle de honte. Je cherche son regard à la manière d'un désespéré, d'un condamné qui croit que son seul espoir repose là : dans un regard. Un dernier regard. « Sinon je me blesse aussi. » Et je prends sa main, la posant sur mon torse sans quitter son regard. J'aurais qu'une envie. L'embrasser. Lui dire que de toute façon tout ça ne rime à rien, que j'peux pas vivre sans elle bordel ! Et l'embrasser encore. Mais ces mots restent là, dans ma gorge enflée. Seuls pour parler, mes yeux déjà mouillés, humide de cette chose puissante dont je ne sais rien.
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MessageSujet: Re: † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh)   † this hurricane chasing us all underground. (nevaeh) EmptyMer 5 Juin - 13:39

Blesse moi. Ce n’est pas tout ce qu’elle veut mais c’est tout ce qu’elle peut. Tout ce qu’elle peut endurer, tout ce qu’elle peut absorber en silence. Parce que le reste, elle ne pouvait plus Neve. Le regarder jouer avec son corps, avec son cœur. Pas aujourd’hui. Elle a déjà tout donné Nevaeh et aujourd’hui elle n’a plus rien à sortir. Plus rien d’autre que tout ces cris, ces mots qui ne prennent pas voix. Rien d’autre que cette larme qui en dit bien plus long que ce qu’elle ne voudrait. Elle ne demande pas grand-chose Neve, juste ça. Et pourtant la réponse de Sylvestre transcende les brumes de son esprit et lui fait relever la tête. « Non. » Elle ne bouge pas, parfaitement immobile dans ses bras de fer. Elle a peur qu’un seul mouvement cause le retrait de son corps contre le sien. De cette main apaisante sur ses cheveux et de ce cœur battant contre son oreille. Un rien ne pourrait briser le sort, elle les connait Neve les contes de fée. Elle laisse aller sa tête et déjà il s’écarte, alors qu’elle en a si peu profité. Mais il reste là. Elle n’a pas l’habitude. Il part toujours. Ou alors c’est elle. Ils se croisent mais ils ne se rencontrent jamais. Deux étoiles filantes avec la galaxie comme terrain de jeu. Deux étoiles qui brulent, brillent. Mais c’est finalement là, la rencontre. C’est explosif. Une intimité plus profonde, un regard plus troublant. « Sinon je me blesse aussi. » Elle a probablement mal entendu. Pourtant elle ne trouve rien sur son visage qui impliquerait que ce soit le cas. Elle cherche Neve, de tout son corps, de tout son cœur mais ne trouve rien. Son regard presque ahuri fait l’allé retour entre sa main désormais posée sur son torse et les yeux de Sylvestre. Elle se dit que ça doit ressembler à ça de se droguer. D’avoir le cœur qui bat à cent à l’heure, les pupilles dilatées, de plus savoir si c’est vrai ou faux. Parce’ que c’est ça le problème avec les jeux, on ne sait jamais vraiment si la fiction est derrière nous. Ils s’embrassent, gros plan puis fondu. Ce serait s’ils étaient dans un film. Un film d’amour. Mais l’amour ce n’est pas ce qu’il lui manque à Nevaeh. L’amour, elle a en trop, tellement qu’elle ne sait pas comment le faire sortir. Et quand elle en donne, elle en donne trop. Comme pour Sylvestre. Elle n’arrive pas à l’aimer. Elle l’aime de trop. Trop profondément, trop passionnément. Trop violemment. Trop, trop, trop. Un baiser. Tout commence toujours par un baiser. Mais Neve elle sait que c’est aussi comme cela que ça se termine. Elle en rêve, en crève mais elle ne le fera pas. Non, elle ne le fait pas. Elle ignore ses grands yeux brulants et ses lèvres doucereuses. Elle lui prend la main et l’entraine dans sa chambre. Elle la garde près de lui parce qu’elle a peur qu’il s’envole, comme dans ses rêves. Elle a si peur de se réveiller et de découvrir que tout ça n’est encore qu’un songe. D’une main elle retire tous les draps, fortuits témoins de ses caprices et l’attire contre elle, sur le lit. Elle veut simplement être avec lui, contre lui. Il n’y a rien à dire, rien de plus. Alors une fois allongés, elle défait son peignoir et s’installe simplement tout contre lui, la tête sur son torse, sa main caressant doucement une épaule. Deux corps nus dans la douceur d’une matinée de printemps. Deux cœurs nus. La nuit a été longue et il lui semble que la matinée bien plus encore. Il ne lui faut pas plus de quelques minutes pour sombrer dans l'oubli bienveillant du sommeil. Il dort déjà, sa respiration est plus calme, plus mesurée. Si seulement c'était ainsi, si seulement c'était ainsi chaque instant pense Neve avant de le rejoindre.
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